J’avoue que je n’ai jamais été très fan d’Halloween. Il n’a jamais été question de partir à la chasse aux bonbons à la maison, ni même de se déguiser ou de creuser une citrouille. Et maintenant que j’ai grandi, cette fête est surtout devenue l’occasion de se prêter au jeu des lectures thématiques pour Halloween – parce qu’il n’y a que ça de vrai dans la vie.
En ce 31 Octobre 2023, journée officielle des célébrations d’Halloween, je t’emmène donc avec moi dans une rétrospective de mon week-end. J’ai voulu que ces quelques jours soient dédiés à un maximum de lectures (frissonnantes, évidemment) mais aussi à des moments cosy et réconfortants.
Parce qu’au cas où tu ne le saurais pas, je suis une grosse trouillarde, facilement sujette aux cauchemars traumatisants. Donc pas d’inquiétude : Il n’y a rien dans cet article qui t’empêchera de dormir cette nuit.
Et maintenant que c’est dit, je t’embarque dans mon week-end halloweenesque !
Une semaine avant, pour se mettre dans l’ambiance
Enfin, quand je dis week-end… Ça commence un peu plus tôt en réalité.
Le vendredi 20 Octobre, j’ai en effet entamé une lecture que je réservais tout spécialement pour cette période de l’année, et que j’avais d’ailleurs glissée dans ma PAL pour le Pumpkin Autumn Challenge dans cette optique. Il s’agit des Aiguilles d’Or de Michael McDowell, sorti récemment aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.
Résumé
Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D’un côté, l’opulence et le faste. De l’autre, le vice monnayé et l’alcool frelaté. C’est à leur frontière, au cœur de l’infâme Triangle Noir, qu’une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant mine de débarrasser la ville de sa corruption. Les Stallworth, dirigés d’une main de fer par leur patriarche, l’influent et implacable juge James Stallworth, assisté de son fils Edward, pasteur aux sermons incendiaires, et de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, ont un plan impeccable : déraciner le mal en éradiquant une lignée corrompue de criminelles : les Shanks.
Mon retour
Et je confirme que c’est une lecture toute trouvée pour la période. (Mais il faut dire que je n’en attendais pas moins de la part de l’auteur de Blackwater.) Michael McDowell nous offre un roman sombre, sordide et vicieux qui nous plonge au plus profond de la noirceur humaine. C’est violent et sans concession, et ça file vraiment les jetons (pour le coup, gare aux cauchemars).
J’ai adoré, adoré, adoré !
Et entre deux plongées dans les ruelles sombres et corrompues du Triangle Noir, je me suis bien sûr concoctée une PAL d’Halloween aux petits oignons !
PAL que je me suis empressée d’attaquer dès les premières heures du week-end, samedi 28 Octobre !
Un samedi prolifique, gourmand et cosy
Je n’ai en effet pas attendu bien longtemps avant de me caler sous ma couverture d’automne et de lancer la playlist d’Halloween de Caro from Woodland (qui m’a accompagnée tout au long de ce week-end).
Et maintenant que j’étais dans l’ambiance, je n’ai plus eu qu’à ouvrir Paix à mon âme de Sweeney Boo, un roman graphique qui se trouvait lui aussi dans ma PAL pour le Pumpkin Autumn Challenge.
Résumé
La vie d’Abigail à l’Académie de sorcellerie de Younwity bascule le jour où, en pleins préparatifs des célébrations de Samhain, Noreen, sa sœur de cœur, se volatilise mystérieusement.
Les autres élèves ne se soucient guère de cette disparition. Le cénacle des sorcières s’en occupe, répètent-ils.
Refusant d’abandonner Noreen, Abigail décide de mener sa propre enquête, qui la pousse à exhumer les lourds secrets de l’école et à pénétrer dans la forêt interdite.
Mon retour
Je suis totalement tombée sous le charme de cette lecture. Parce que si l’intrigue aurait pu être un peu plus originale, ce point est largement compensé par toute l’esthétique de ce livre ! Les graphismes sont superbes, les couleurs magnifiques. Et je veux dire vraiment magnifique. Le tout est automnal et spooky à souhait, en pleines célébrations de Samhain, et bourré de références à Harry Potter. PAR-FAIT pour Halloween !
Après cette très belle immersion au cœur d’une académie de magie remplie de secrets, l’après-midi s’est écoulée doucement… Jusqu’à l’heure du goûter où quelqu’un est venu frapper à la porte. Pas encore d’enfants venus réclamer des bonbons, mais ma grand-mère avec, dans son cabas, un beau gâteau aux noix tout juste sorti du four.
Ni une ni deux, nous avons dégainé assiettes, couverts et théières (que j’ai pour ma part remplie de Balade en Terre Neuve, un thé noir aux saveurs de sirop d’érable, de pomme cuite et de noix) et nous nous sommes régalées d’un bon goûter d’automne !
Cet interlude gourmand m’a bien rempli l’estomac, mais il m’a aussi permis de faire une bonne coupure. En fin d’après-midi mon esprit était donc totalement disponible pour s’ouvrir à une nouvelle lecture. Je me suis alors penchée sur Les Sorcières de Salem d’Arthur Miller, une pièce de théâtre du milieu du XXe siècle dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à ce que Margaud Liseuse la présente dans sa vidéo de pioche de lecture automnale.
Résumé
Lorsque Abigail et une dizaine d’autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s’empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d’être des œuvres du démon encourent la potence.
En 1953, alors que l’Amérique est en proie au maccarthysme et à la “chasse aux sorcières”, Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l’histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d’hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions.
Cette œuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie – à toute époque – la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.
Mon retour
Même si ce n’est clairement pas la lecture de l’année en ce qui me concerne, je dois avouer que je me suis tout de même prise au jeu de cette histoire qui traite de sujets assez terrifiants – comme le puritanisme, la vanité, l’hypocrisie, la jalousie, la vengeance, l’avarice… Il faudrait simplement que je creuse un peu pour savoir quelles sont les parts de fiction et de réalité dans le récit d’Arthur Miller. Mais c’était globalement une assez bonne lecture.
Un dimanche entre princesse, vampires et sorcières
Dimanche 29 Octobre fut une journée au programme bien différent puisque je l’ai surtout passée à un repas de famille pour fêter les 4 ans de ma cousine. Un anniversaire sur le thème de Raiponce (on change totalement d’ambiance). On a fait de la balançoire, joué au Mikado et à Guisto Dinguo, chanté la chanson de Raiponce et mangé du gâteau. Et c’était très chouette.
Mais en rentrant à la maison à 18h30, j’avoue que j’avais le cerveau tout embrumé d’avoir sociabilisé. Je me suis donc retranchée dans ma chambre pour continuer mon rewatching de Vampire Diaries, aka LA série de mon adolescence que j’ai vue, revue et rerererererevue il y a des années, mais à laquelle je n’avais plus touché depuis bien longtemps.
Alors, quand Netflix a annoncé qu’il ajoutait la totalité de la série à son catalogue, j’étais en joie, et je n’ai, comme tu t’en doutes, pas attendu bien longtemps avant de m’y replonger corps et âme.
J’avance doucement, de sorte que je suis toujours dans la saison 1, qui est probablement celle que j’ai le moins regardée mais qui me procure pourtant un grand réconfort. Je redécouvre des choses que j’avais oubliées, je retombe amoureuse de Damon et je m’exclame à chaque apparition d’un nouveau personnage : “Toi, mon pote, tu ne sais clairement pas ce qui t’attend… 😈” Bref, c’est ma safe place du moment. Et oui, j’ai clairement l’intention de tout revoir, jusqu’à la saison 8.
Et après m’être rassasiée des frères Salvatore et des écrans, j’ai tout éteint, j’ai enfilé mon pyjama et je suis allée me coucher avec mes écouteurs dans les oreilles pour poursuivre mon livre audio du moment, La Maison aux Sortilèges d’Emilia Hart qui, sans l’avoir planifié, trouve lui aussi parfaitement sa place dans ce week-end d’Halloween.
Résumé
Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles. Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature.
2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit…
1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre.
1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie.
Mon retour
J’ai tout juste dépassé la moitié du récit, mais je peux déjà te dire que c’est une très bonne lecture (très bien lue par les narratrices, au passage) qui interroge la place des femmes à travers les époques, mais aussi la figure de la sorcière (avec toutes les formes qu’elle peut prendre). J’aime beaucoup !
Un lundi studieux et frissonnant
Hier, lundi 30 Octobre, il fut temps de retourner au travail. Ma journée a donc surtout été consacrée à de la création de contenus pour le blog et les réseaux sociaux.
J’ai d’abord publié ma chronique à propos de Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic, un roman plein d’étrangetés et d’amertumes que je t’encourage à découvrir et qui se classe, lui aussi, dans la catégorie des lectures frissonnantes. Au programme : Des sorcières, des fantômes, du thé, des secrets de famille et des rivalités entre sœurs.
Puis j’ai passé le reste de mon temps à préparer des reels pour nourrir mes réseaux sociaux ces prochaines semaines. C’est un travail assez répétitif, que j’ai donc effectué en regardant d’autres épisodes de Vampire Diaries.
Et en parlant de reels, celui qui est arrivé dimanche devrait t’intéresser puisqu’il regroupe une bonne sélection de lectures à l’ambiance parfaite pour Halloween. De quoi te donner d’autres idées, si les recommandations que j’ai pu faire jusqu’ici n’ont pas été assez convaincantes.
En soirée, j’ai aussi entamé ma dernière lecture prévue pour ce week-end thématique, mais un peu de patience, je t’en reparle dans quelques minutes.
Un mardi créatif et halloweenesque
Et aujourd’hui, mardi 31 Octobre, nous fêtons enfin Halloween de manière officielle ! J’avoue que jusqu’à présent j’ai surtout pris le temps de préparer cet article (qui n’était absolument pas prévu au programme quand je me suis réveillée ce matin)… Et de terminer ma dernière lecture : L’Arbre d’Halloween de Ray Bradbury, une novella qui semble avoir été écrite spécifiquement pour ce jour de l’année.
Résumé
Pour Halloween, Tom Skelton se déguise en squelette et parcourt la ville avec ses copains, en quête de friandises. Mais cette année, le jeune Joe Pipkin ne les accompagne pas. Où peut-il bien être ? Un homme inquiétant finit par leur ouvrir sa porte et va les entraîner dans un bien curieux voyage, de l’Égypte ancienne en Irlande, en passant par Paris et le Mexique, à la découverte des mystères de cette fête des morts. Ainsi, peut-être Tom et ses amis retrouveront-ils leur copain Joe et perceront-ils les secrets de l’Arbre d’Halloween ?
On retrouve dans L’Arbre d’Halloween, conte fantastique et poétique, tout l’univers de Ray Bradbury : l’enfance, les voyages, l’automne, la mort… On retrouve également le talent qui en a fait l’un des plus grands auteurs du XXe siècle.
Mon retour
Ce fut une bonne lecture, qui m’a surprise à de nombreux égards – notamment l’exigence de la plume de l’auteur. Ray Bradbury nous offre un conte d’Halloween qui se situe aux frontières du Drôle de Noël de Scrooge et de Peter Pan. J’ai appris beaucoup de choses sur les traditions de la fête des morts à travers les âges et les territoires, tout en vivant une aventure épique à la recherche d’un petit garçon perdu. Une belle expérience, parfaitement de saison !
Et c’est sur ces pages que s’est achevé mon week-end (prolongé) d’Halloween !
Le mot de la fin
Merci d’avoir suivi mes aventures halloweenesques jusqu’au bout ! J’espère que cet article au format inédit t’a plu et t’a aidé à te mettre dans l’ambiance de ce jour si particulier de l’année.
Je précise que j’ai volontairement peu développé mes avis lectures, en te donnant seulement mes impressions générales. Je ne voulais pas que ça fasse de doublons avec mes chroniques détaillées qui arrivent dans les prochains jours. Alors rendez-vous à ce moment-là pour en savoir plus sur les livres que j’ai évoqués dans cet article !
En attendant, n’hésite pas à venir en commentaires pour papoter et me dire si tu as un programme particulier pour ce soir, que ce soit une fête entre amis ou une lecture prévue spécialement pour l’occasion !
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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