Résumé de La Maison aux Sortilèges
Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles.
Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature.
2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit…
1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre.
1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie.
Fiche technique
Titre : La Maison aux Sortilèges
Autrice : Emilia Hart
Édition – Collection : Les Escales – Littérature Étrangère
Nombre de pages : 448
Date de parution : 28.09.2023
Âge : À partir de 15 ans
Prix : 22.50€
Remarque : J’ai lu ce livre dans le cadre de l’édition 2023 du Pumpkin Autumn Challenge.
Remarque Bis : J’ai découvert ce livre dans sa version audio, lue par Lila Tamazit, Elsa Davoine et Zina Khakhoulia.
Mon avis sur La Maison aux Sortilèges
Ce roman m’a accompagné tout au long du mois d’Octobre grâce à sa version audio que je retrouvais un peu chaque soir, juste avant de m’endormir. Et ça a été un véritable plaisir de partager ces instants aux côtés d’Altha, de Violet et de Kate Weyward. Trois femmes d’une même lignée aux destins séparés par les années, mais pourtant pas si éloignés qu’il n’y paraît.
Des femmes à travers le temps
Je redoutais un peu le principe de la triple temporalité (1619, 1942 et 2019) mais cette crainte s’est très vite envolée, me laissant porter par les voix des trois narratrices du livre audio – incarnant chacune une héroïne de La Maison aux Sortilèges avec beaucoup de talent.
Faire la connaissance d’Altha, de Violet et de Kate a été un véritable bonheur. On découvre leurs blessures et leurs fêlures. On les voit évoluer et se battre pour leur liberté dans un monde où leur vie est régie par le pouvoir des hommes. Et c’est magnifiquement réalisé de la part d’Emilia Hart, l’autrice dosant parfaitement son sujet – le rendant réaliste et inspirant. Je me suis attachée à chacune de ces trois femmes, différentes mais liées dans leurs épreuves, au point de ressentir un petit pincement au cœur au moment de les quitter.
La Maison aux Sortilège : Des pouvoirs en héritage
La Maison aux Sortilèges interroge aussi le sujet de la filiation, de ce que l’on transmet à nos générations futures – que ce soit le savoir, le courage, le pouvoir, la force… Un héritage, en somme. Et de comment accueillir cet héritage que l’on reçoit pour le transmettre à notre tour, tout en y laissant une part de nous. Il y a ainsi un lien entre femmes qui se crée. Un lien que j’ai trouvé très touchant parce qu’il permet à chaque héroïne de grandir.
Tout cela infusant dans un petit cottage perdu au fin fond de l’Angleterre, sans rien à des kilomètres à la ronde. Comme le laisse entendre la couverture (que je trouve magnifique, au passage) La Maison aux Sortilèges est aussi une ode à la nature, de la faune à la flore, qui nous entoure. Les plantes, les insectes et les animaux ont une grande importance dans le récit parce qu’ils permettent d’interroger la figure de la sorcière – avec toutes les formes qu’elle peut prendre. Le roman contient donc une touche de fantastique, qui s’incorpore étonnamment bien au genre plus contemporain de l’intrigue principale. C’était encore une fois bien mené et bien dosé.
Un roman marquant
Si je dois être honnête, je sais que La Maison aux Sortilèges n’est probablement pas très révolutionnaire dans ses thématiques ou sa construction. J’ai déjà vu passer un certain nombre de livres semblables. Mais même si l’originalité n’est peut-être pas folle, la maîtrise est là. C’est incontestablement un bon roman, bien construit et bien mené, qui me marquera. Je suis heureuse d’avoir pu partager un bout de chemin aux côtés de ces trois femmes inspirantes.
En bref
En bref, j’ai passé un très bon moment de lecture avec La Maison aux Sortilèges d’Emilia Hart. J’ai adoré faire la connaissance de ses trois héroïnes et les accompagner dans leur processus d’émancipation. L’autrice nous offre un roman féministe aux personnages très attachants. Tout cela en traitant de la transmission et de la filiation, dans une ode à la nature qui interroge la figure de la sorcière sous ses différentes formes. Malgré un petit manque d’originalité, La Maison aux Sortilèges est un bon livre, très bien maîtrisé et qui m’a marqué.
Ma note
La citation de La Maison aux Sortilèges
Elle furète dans la boîte à bijoux sur sa table de nuit, et ses doigts se referment sur la broche dorée en forme d’abeille qu’elle possède depuis l’enfance. Après l’avoir fourrée dans sa poche, elle prend le temps d’observer la chambre autour d’elle : la housse de couette et les rideaux crème, les angles acérés du mobilier de style scandinave. Elle devrait avoir d’autres choses à emporter, non ? Elle avait des tonnes d’affaires autrefois – des piles et des piles de livres cornés, des affiches, des mugs. À présent c’est Simon qui possède tout ce que contient l’appartement.
Dans l’ascenseur, elle sent l’adrénaline qui grésille à l’intérieur de ses veines. Et s’il revient et l’empêche de partir ? Elle appuie sur le bouton du sous-sol, où se situe le parking, mais la cabine s’arrête dans une secousse au rez-de-chaussée. Les portes s’ouvrent en grinçant. Son cœur tambourine. Le concierge lui présente son large dos : il est occupé à discuter avec un autre habitant de l’immeuble. Kate ose à peine respirer, elle se fait minuscule dans un coin. Elle ne libère son souffle qu’une fois que les portes se referment en frémissant. Personne ne l’a rejointe à l’intérieur.
Dans le parking, elle ouvre la Honda, qu’elle avait achetée avant leur rencontre et qui est enregistrée à son nom. Il ne peut tout de même pas lancer un avis de recherche si elle a pris sa propre voiture ? Elle a regardé suffisamment de séries policières. “Elle est partie de son plein gré”, s’entendra-t-il dire.
Gré est un joli mot. Un mot qui évoque la voile d’un bateau.
Elle tourne la clé, puis saisit l’adresse de sa grand-tante sur le clavier du GPS. Pendant des mois, elle se l’est répétée comme un mantra.
Weyward, Crows Beck. Comté de Cumbria.
Emilia Hart, La Maison aux Sortilèges
Le mot de la fin
La Maison aux Sortilèges était probablement l’une de mes dernières lectures pour le Pumpkin Autumn Challenge de cette année. Et en regardant un peu le chemin parcouru depuis quelques mois, je constate que mon challenge est composé d’un grand nombre de sorcières – ce qui me ravit au plus haut point !
N’hésite pas à aller y jeter un œil si tu es à la recherche de lectures ensorcelantes et de qualité !
Tu aimes les romans aux destins de femmes qui s’entremêlent ?
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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