J’espère sincèrement que cette période de Noël se passe bien pour toi.

Quant à moi, pour marquer le premier Noël du blog, j’ai souhaité inaugurer une nouvelle catégorie que j’ai appelée les “tribulations littéraires”. Elle regroupera à l’avenir tout ce qui tourne autour des “jeux” littéraires : TAGS, sélections autour d’un thème ou d’un auteur…

Et pour le premier article de cette catégorie, j’ai voulu mettre les femmes de fiction à l’honneur. Celles que tu vas découvrir maintenant ont toutes marqué ma vie à un moment ou un autre. Bien sûr, c’est ma sélection du moment, et il n’est pas exclu (je l’espère d’ailleurs !) que je rencontre d’autres figures féminines d’exception au cours de mes prochaines lectures (et donc qu’il soit nécessaire d’offrir un chapitre 2 à cet article)…

Je précise tout de même que ce n’est pas parce que ce sont mes héroïnes favorites qu’elles sont parfaites, non non ! Elles ont toutes leurs défauts que je reconnais volontiers et elles m’ont toutes énervée à un moment donné (mais bon, il m’arrive souvent de m’auto-saouler, alors)…

Je te laisse donc découvrir mes 10 personnages féminins préférés !

(Je précise aussi qu’il n’y a pas de classement, toutes ces héroïnes comptent autant les unes que les autres à mes yeux – à deux ou trois exceptions près.)

1. Tris

Modèle de courage

Tris est la première figure littéraire à m’avoir marquée (après Hermione, mais elle est hors catégorie). J’ai découvert Divergente l’été entre ma seconde et ma première au lycée, c’était d’ailleurs la première chose que j’osai lire après Harry Potter

Bref, je crois (et je suis même persuadée) que cette série, et Tris surtout, est arrivée dans ma vie au moment où j’avais besoin d’elle. Je vivais un moment difficile de ma vie et Tris a su être le modèle de courage dont j’avais besoin pour faire face à ce moment-là.

Divergente a été un vrai coup de cœur (à l’époque, mais je ne suis pas sûre que ce serait encore vrai si je la relisais aujourd’hui) que j’ai relu au moins 15 fois. Je te jure, j’étais amoureuse de cette série, j’en connaissais des passages entiers que je récitais de tête…

Parfois, aujourd’hui encore, quand ça ne va vraiment pas, je me demande “Qu’est-ce qu’elle ferait, Tris ?” Surtout que cette thématique du courage est vraiment traitée de manière approfondie tout au long de la série. Donc oui, je me suis sentie vraiment très proche d’elle pendant longtemps, même si beaucoup de ses choix étaient controversés et que je les remettais moi-même en question, je n’ai jamais pu me désolidariser d’elle.

– Tu ne tireras pas.

– Les gens ont tendance à penser que parce que je suis petite, ou que je suis une fille, ou que je suis une Pète-sec, je ne ferais de mal à personne. Ils se trompent.

Je déplace le pistolet de huit centimètres sur la gauche et je lui tire dans le bras.

Veronica Roth, Divergente – T1 : Divergente

2. Katy

Moi en mieux

Si tu es attentif aux publications sur ce blog, tu n’es donc pas sans savoir que Lux a été un énormissime coup de cœur (tu peux découvrir pourquoi ici).

Katy fait donc bien évidemment partie de ce top 10 ! Est-ce qu’il faut vraiment que je t’explique pourquoi ? Oui ? Bon…

Elle est tout ce que j’aurais voulu être : super-badasse et un peu fragile en même temps, marrante, qui a de la repartie, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, ordinairement jolie, qui a un blog qui marche bien, qui a un million de bouquins chez elle, et à qui il arrive une montagne d’aventures folles…

En vrai, je sais que si Katy avait vraiment existé (bien qu’elle existe sans aucun doute dans un univers que je n’ai pas encore réussi à atteindre – je ne désespère pas d’y arriver un jour), bref, si elle avait vraiment existé, on aurait été les meilleures amies du monde ! Ça ne fait aucun doute !

Daemon se gratta le torse, l’air sceptique.

– Et comment est-ce qu’on doit s’y prendre pour lui faire dépenser de l’énergie ?

De l’autre côté de la pièce, Andrew eut un grand sourire.

– On pourrait l’emmener dans un champ et la courser avec nos voitures, ce serait drôle !

– Va te faire…

Daemon m’interrompit avec un éclat de rire.

– Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Drôle, mais pas très approprié. Les humains sont fragiles.

– Je vais te mettre mon pied fragile dans le cul et après on verra ! rétorquai-je, énervée.

Jennifer L. Armentrout, Lux – T1 : Obsidienne

3. Charley

Ma meilleure copine (un peu folle-dingue)

Bon ok, Charley serait ma deuxième meilleure copine après Katy, mais t’as compris le principe.

Ce que j’aime par-dessus tout chez elle, c’est cette incroyable façon de tout prendre à la légère. Elle est incroyablement drôle (mais genre vraiment drôle) et bizarre. En fait, c’est vraiment un sacré numéro, mais c’est pour ça que je l’aime !

Mais au fond, je pense que tu comprendras mieux tout ça si tu vas lire l’article que j’ai consacré à la saga.

– Vous vouliez me voir, mademoiselle… ?

– Mme… Magenta. Violet Magenta, répondis-je avec le plus grand sérieux.

Le garde du corps s’avança et posa le caméscope qu’il avait trouvé dans mon sac sur le bureau de Price.

– Elle m’a dit qu’elle s’appelait Lois Lane.

C’est triste à dire, mais je pense qu’il m’avait crue.

Darynda Jones, Charley Davidson – T1 : Première tombe sur la droite

4. Evie

Celle que je veux aider

Oui, je sais ce que tu te dis : “Encore du Jennifer L. Armentrout !” Eh bien oui, que veux-tu, c’est mon autrice préférée et j’adore la grande majorité de ses personnages, donc autant te dire que j’ai lutté comme pas possible pour qu’il n’y ait pas QUE ses héroïnes !

Mais c’était impossible de ne pas mettre Evie ! Ça fait déjà 3 ans qu’elle m’accompagne – je lis la série Origine en VO parce que je suis incapable d’attendre la sortie VF, donc j’attends le quatrième et ultime tome avec une impatience dingue. Et, information qui me paraît importante, si tu ne le sais pas, Origine est un spin-off de Lux

Je ne pense pas qu’Evie puisse dépasser Katy dans mon cœur, mais je dois avouer qu’elles se suivent de très près. C’est peut-être lié à son histoire, mais j’ai été tellement surprise et choquée lorsque je l’ai découverte dans le premier tome (et lorsque je continue à la découvrir dans son évolution) que je me suis immédiatement accroché à elle. Je n’y peux rien, mais Evie me touche énormément et j’ai toujours cette envie irrépressible d’entrer dans le bouquin pour pouvoir lui apporter tout mon soutien et la prendre dans mes bras.

– Toilettes, toilettes, murmurai-je en gardant les bras croisés sur ma poitrine. Si j’étais des toilettes, où est-ce que je me cacherais ? Sans doute très, très loin d’ici.

Jennifer L. Armentrout, Origine – T1 : Étoile noire

5. Alex

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Celle qui me touche

Franchement, si tu n’as pas encore eu l’occasion d’aller découvrir Je t’ai rêvé de Francesca Zappia, j’ai le regret de te dire qu’il faut remédier à cette erreur le plus rapidement possible parce que tu rates quelque chose !

Et ce quelque chose c’est Alex. Elle incarne cette histoire d’une manière folle – bien que tous les autres personnages soient aussi d’une profondeur extrême. Les thèmes traités à travers Alex le sont avec une justesse incroyable et primordiale, j’insiste vraiment sur ce point.

En tout cas, ce que tu dois retenir, c’est que même si je ne peux pas dire m’être sentie particulièrement proche (dans le sens de la ressemblance) avec Alex, elle reste un personnage qui m’a touchée à un point pas permis et qui m’a plusieurs fois émue aux larmes. Je le dis et je le répète : tu perdrais quelque chose à ne pas la connaître !

Einstein a dit “La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.” Je continuais à prendre des photos en espérant que je repérerais les hallucinations rien qu’en les regardant. Je me livrais à mes contrôles de périmètre en espérant finir par pouvoir me balader sans éprouver de bouffée de paranoïa. Chaque jour, j’espérais que quelqu’un me dirait que je sentais le citron.

D’après la définition d’Einstein, j’étais folle.

Francesca Zappia, Je t’ai rêvé

6. Hazel

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Résonance

Bon, je suppose que je n’ai pas besoin de te présenter Hazel Grace Lancaster…

Je sais qu’elle est devenue un personnage d’anthologie et que je ne fais pas montre d’une grande originalité en l’intégrant dans ce top 10, mais Hazel reste quelqu’un de cher à mon cœur, pour plein de raisons.

J’ai vraiment l’impression qu’elle me comprend et qu’on est un peu pareil, elle et moi. C’est sans doute lié à mon histoire personnelle. Et même si je sais et que j’ai tout à fait conscience que cette histoire ne reflète pas du tout la réalité, elle crée malgré tout une vraie résonance en moi. J’adore son humour noir qui ne fait rire qu’elle (et moi), toutes ses réflexions autour de la maladie, de la vie et de la mort, ses réactions et ses choses auxquelles elle s’accroche de toutes ses forces.

Encore une héroïne à découvrir si ce n’est pas encore fait (mais je suis sûr que ça l’est) !

– J’ai l’impression d’être une grenade, maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j’aimerais autant limiter le nombre de victimes, OK ?

Mon père a penché la tête de côté, comme un chiot qu’on vient de gronder.

– Je suis une grenade, ai-je répété. Je ne veux pas voir de gens. Je veux lire des livres, réfléchir et être avec vous, parce que vous, je ne peux pas faire autrement que de vous faire du mal, vous êtes déjà dedans jusqu’au cou. Alors laissez-moi faire ce que je veux. Je ne fais pas une dépression. Je n’ai pas besoin de sortir. Et je ne peux pas être une ado normale parce que je suis une grenade.

John Green, Nos étoiles contraires

7. Cress

Naïveté attendrissante

Ah là là, Cress ! Oui, c’est vrai, ce n’est pas un personnage de tout premier plan dans cette saga des Chroniques Lunaires, et pourtant, malgré le fait qu’elle n’apparaisse qu’au T3, c’est certainement celle pour laquelle j’éprouve le plus d’attachement…

Cress fait partie de ce type d’héroïnes que j’apprécie tout particulièrement : toute petite, timide et discrète, mais qui en a sous le capot. Ce genre de personnage que tu ne vois pas arriver mais qui, au fur et à mesure, te surprend et t’intrigue. Alors oui, elle est un peu naïve, mais je ne lui en veux pas parce que je sais qu’il y a une raison à ce comportement, donc en fait, au lieu de m’agacer elle m’attendrit beaucoup.

C’est une de celles que j’aime retrouver quand j’ai besoin d’un peu de douceur.

– J’ai quelque chose à vous avouer, moi aussi. (Elle abattit sa jupe autour de ses jambes, rougissant déjà.) Je… J’avais le béguin pour vous, avant même notre première rencontre, juste parce que je vous avais vu à l’holocran. Je me disais que vous et moi étions destinés à être ensemble, un jour, et qu’on vivrait une grande histoire romantique.

Il haussa les sourcils.

– Waouh. Ça ne me met pas du tout la pression.

Marissa Meyer, Les Chroniques lunaires – T3 : Cress

8. Antigone

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Mon modèle d’adolescente rebelle

Un choix peut-être un peu plus surprenant, mais qui a une grande importance dans cette sélection, parce que, je vais oser le dire : sans Antigone tu ne lirais probablement pas cet article, ni ne farfouillerais sur ce blog. Un peu extrême ? Je ne crois pas. C’est grâce à cette œuvre, cette héroïne et une prof de français de 3e absolument fabuleuse que j’ai découvert la littérature, la lecture et tous les vastes horizons qu’elles nous offrent.

Bref, pour moi, le personnage qu’a créé Anouilh était le premier modèle d’adolescente rebelle que j’ai trouvé dans la littérature classique et qui correspondait idéalement à l’idée que je m’en faisais : une jeune fille qui n’a pas peur de se lever contre l’oppresseur familial pour l’honneur et la justice. Elle n’a pas la langue dans sa poche et est têtue comme une mule, prête à aller jusqu’au bout pour défendre ses idées. Ajoute à ça une histoire d’amour que je me souviens avoir beaucoup aimée… Tu m’étonnes que l’ado rebelle de 15 ans que j’étais l’adulait !

ANTIGONE : Quel sera-t-il mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dîtes, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?

Jean Anouilh, Antigone

9. Elizabeth Bennett

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En avance sur son temps

Encore une idée qui manque d’originalité : Elizabeth Bennett a été beaucoup trop louée par tous… C’est vrai.

Seulement voilà, je ne peux pas m’empêcher de me dire que ce personnage reste emblématique de la littérature en général. C’est toujours aussi jouissif de voir qu’il y a deux siècles une autrice créait une femme forte et indépendante, qui n’ait pas peur de s’exprimer et d’incarner ce qui reste aujourd’hui une modernité indéniable.

Alors oui, je salue la création autant que sa créatrice qui a su se démarquer et se battre pour ce en quoi elle croyait. Un roman classique, accessible et qui sait toujours nous prouver sa modernité dans notre actualité.

Je n’aime véritablement que peu de gens et en estime moins encore. Plus je connais le monde et moins j’en suis satisfaite. Chaque jour appuie ma conviction de l’inconséquence de tous les hommes et du peu de confiance qu’on peut accorder aux apparences du mérite et du bon sens.

Jane Austen, Orgueil et préjugés

10. Jude

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Celle qui se cherche

Pour la dernière figure féminine de ce top 10, je tenais à te parler de Jude, dont je t’ai déjà présenté l’histoire dans cet article “coup de cœur”.

Pour moi, c’est l’exemple même de la fille que j’ai aimé suivre, parce qu’il y a une vraie évolution dans son parcours. Elle passe par beaucoup d’étapes pour se (re)construire et j’ai eu beaucoup de joie à la voir se chercher, prendre des décisions, rencontrer de nouvelles personnes, s’ouvrir, se planter, souffrir et recommencer.

Et tout ça est rehaussé d’une originalité de caractère et d’humour qui me mettent toujours du baume au cœur.

Un personnage que l’on ne croise pas sur toutes les étagères et qui mérite à être connu.

J’essaie de masquer la déception qui m’envahit. “Je prendrai des bains de vinaigre, j’avalerai des œufs crus et je me mettrai à la recherche d’un nid de guêpes pour le porter sur ma tête.

– Je ne comprends pas, dit-il.

– Pour inverser l’inclinaison de mon cœur. Vielle tradition familiale.”

Il rit. “Ah, très bon. Dans ma famille, on souffre, et c’est tout.”

Jandy Nelson, Le Soleil est pour toi

Le mot de la fin

Alors, verdict, qu’est-ce que tu penses de ce nouveau style d’article ?

En tout cas j’espère que celui-ci t’a diverti et donné envie de faire de nouvelles rencontres de papier.

Mais au fait, qu’elle est ton personnage féminin préféré de tous les temps ?

En espérant que tu as ou que tu es en train de passer de joyeuses et belles fêtes de Noël, le plus en sécurité possible.

Amandine Stuart

5/5 - (2 votes)

2 commentaires

Marie · 25 décembre 2020 à 19:38

J’adore ce nouveau type d’article !
Est-ce que tu feras la même chose pour les personnages masculins ?
Joyeux Noël 🎅🎄

    Amandine Stuart · 25 décembre 2020 à 23:03

    Merci beaucoup !
    En effet, c’est prévu (il se pourrait même que la liste soit déjà prête)…
    Beau et joyeux Noël à toi aussi !!

    A.

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