Des rêves dans la marge

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TJ Klune, L’ours, la loutre et le moustique – T.01 : S’ouvrir au monde

Résumé de l’éditeur

Il y a trois ans, la mère de Bear McKenna a mis les voiles avec son dernier petit ami en date, laissant à Bear la tâche d’élever son petit frère de six ans, Tyson, surnommé le Moustique.

Depuis, les deux frères ont appris à se débrouiller seuls. Mais, dévoué corps et âme au Moustique, Bear a fini par mettre sa vie de côté – à quelques exceptions près, il s’est isolé du monde et a presque accepté cette situation. Jusqu’à l’arrivée d’Otter.

Otter est le frère aîné du meilleur ami de Bear et, comme toujours, chacune de leurs retrouvailles se solde par un affrontement aux conséquences inattendues pour tous les deux. Cette fois, pourtant, ils n’ont nulle part où fuir l’intensité des émotions qui les assaillent.

Bear est persuadé que sa place est auprès du Moustique, en tant que tuteur, mais il ne peut s’empêcher de penser que quelque chose d’autre l’attend dans ce monde… quelque chose ou quelqu’un.

MxM Bookmark

Fiche technique

Titre L’ours, la loutre et le moustique – T.01 : S’ouvrir au monde

Auteur : TJ Klune

Édition – Collection : MxM Bookmark – Romance Passion

Nombre de page : 528

Date de parution : 24.11.2021

Âge : À partir de 17 ans

Prix : 23.00€

Mon avis

Ma dernière lecture d’un TJ Klune remontait à Octobre. Il y a 6 mois. C’est-à-dire il y a beaucoup trop longtemps ! J’ai donc voulu le retrouver en me tournant vers une de ses séries relativement peu connues : L’ours, la loutre et le moustique dont le premier tome, S’ouvrir au monde, est le début d’une suite de 4 livres (comme la quasi-totalité des séries de l’auteur).

Et je dois dire que cette lecture m’a fait du bien.

Pardon si cette chronique ressemble étrangement à quelques autres que j’ai déjà pu écrire sur TJ Klune et ses livres. Mais je ne peux pas m’empêcher de le dire encore et encore : Je suis profondément et irrémédiablement amoureuse de son travail, ses univers, ses personnages et ses messages.

Toutefois, je dois préciser que ce roman n’a pas réussi à dépasser les deux bijoux d’exception que sont Les Contes de Verania et Le Clan Bennett. Always and forever in my heart ?. (En même temps, ce n’est pas ce que je lui demandais. Mes attentes n’ont donc pas atteint des niveaux impossibles.)

Si ce ne fut donc pas une lecture incroyable, elle s’est tout de même montrée d’une sensibilité à toute épreuve. (Comme toujours avec TJ Klune.) (Arrête de te répéter Amandine.)

Une histoire de famille

Ce qui est frappant dans S’ouvrir au monde c’est ce sens de la famille juste fabuleux et salutaire qui existe entre des personnages qui ne partagent pas le même sang. On pourrait dire que ce sont des amis, d’excellents amis, oui. Mais c’est bien plus que ça. Des gens qui feraient tout (absolument tout) pour vous, qui vous soutiennent coûte que coûte, peu importe les épreuves et les situations, qui sont là pour les petits comme pour les grands moments, qui y croiront pour vous quand vous en serez incapable. Et qui, vous le savez, resterons à vos côtés peu importe ce qui se passera, peu importent les non-dits et les erreurs. Peu importe que vous soyez au fond du trou, que vous pensiez pouvoir vous en sortir tout seul et que vous ne vouliez surtout pas d’aide. Ils ne vous lâcheront pas. Jamais. Parce qu’ils sont votre famille. Votre véritable famille.

Anna, Creed et Otter sont la véritable famille de Ty (dit le Moustique) et de Bear. Bear qui a la charge de son petit frère (Ty, dit le Moustique. T’arrive à suivre ?) depuis que leur mère les a abandonnés. Bear qui depuis doute de tout, mais surtout de lui-même, et qui est sujet à de nombreuses crises d’angoisses violentes et fulgurantes tournant parfois à des épisodes dépressifs.

Entre ombre et lumière

Ces incertitudes et passages à vide sont un sujet de fond, qui n’est pas traité de front, mais qui reste un élément primordial qui façonne ce personnage principal et le scénario de cette histoire en général. Soulignons que les troubles dépressifs sont bien trop rares dans la littérature et qu’en parler plus abondamment est franchement bénéfique. Bravo et merci TJ !

Après le côté obscur de la force, passons au véritable soleil qui illumine ce livre : le Moustique. Ty est un petit garçon formidable. Un enfant incroyable comme sait les créer TJ Klune (tel qu’il avait su le démontrer dans La Maison au milieu de la Mer céruléenne). Espiègle et à la fois plein de naïveté et de sagesse, Ty est la voix de la raison de L’ours, la loutre et le moustique. Une véritable bulle de fraîcheur et d’innocence au milieu des sujets plus graves de cette histoire. Le Moustique est indubitablement mon personnage préféré du roman, parce qu’il est si attachant et à l’humour si ravageur. Genre, vraiment ravageur ! Entre son véganisme, son militantisme et son adoration pour les documentaires gores… C’est une sacrée dose d’éclats de rires garantis !

L’humour pour dédramatiser

Mais Ty n’est pas le seul instrument d’humour de ce livre, bien au contraire ! Et c’est d’ailleurs encore une fois tout le talent et la pâte de TJ Klune : réaliser le mélange parfait entre des sujets graves et sérieux, et un humour constant (bien qu’un un peu particulier puisqu’il est axé sur un deuxième, voir un troisième, degré qui ne plaira donc pas tout le monde – mais qui fonctionne plutôt bien sur moi).

Ce décalage entre sérieux et burlesque peut paraître bizarre, mais je pense que c’est nécessaire pour dédramatiser un peu les situations qui, je le redis, sont remplies de sujets difficiles. Comme le changement (ou plutôt la découverte) de l’orientation sexuelle, son acceptation, la différence d’âge, le coming-out, la confiance en soi, l’ouverture aux autres, la perte, l’éloignement, les mensonges, le pardon, et j’en oublie sûrement beaucoup. L’ours, la loutre et le moustique a donc une dimension supérieure que la légèreté visible au premier regard.

A love story

Parce que, comme tu as dû le voir dans le résumé, ce roman tourne surtout autour de la relation qui existe entre Bear et Otter. Et je dois dire que cette romance m’a bien plu, même si elle n’est pas devenue une de mes références du genre. Ce que j’ai surtout apprécié, c’est leur dynamique à tous les deux, parce qu’ils sont la bouée, la béquille l’un de l’autre. Ils se soutiennent mutuellement et permettent à l’autre de ne pas se laisser couler dans leurs doutes, leurs incertitudes et leurs émotions contradictoires. Ils se stabilisent dans une relation saine qui devient tellement évidente au fil des pages qu’elle ne peut que nous émerveiller.

C’est loin d’être une romance qui n’est bénéfique que pour l’un des deux personnages, mais bien un échange mutuel et profond qui les fait grandir et les apaise. Sauf qu’encore une fois avec TJ Klune, Bear et Otter ne sont pas victimes de cet amour. Ce dernier n’est jamais considéré comme une obligation, comme quelque chose d’exclusif qui les contraint et fait qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Bien sûr qu’ils supportent mal d’être séparés. Mais je veux dire que c’est possible, que ça ne les empêche pas d’avancer comme c’est trop souvent le cas dans de nombreuses histoires. Et franchement, c’est très beau et ça fait du bien.

Des petits bémols ?

Après, comme je l’ai déjà expliqué au début de cette chronique, tout n’était pas parfait dans cette lecture. J’ai en effet fait face à quelques longueurs et répétitions, et j’ai éprouvé moins d’attachement envers les personnes. Alors que j’ai déjà pu fusionner avec des personnages d’autres sagas de l’auteur (re-coucou Les Contes de Verania et Le Clan Bennett !). Ce n’est donc pas mon histoire préférée signée TJ Klune, mais je lirai la suite très bientôt avec grand plaisir !

En bref

En bref, ce fut une très chouette lecture klunesque dont j’ai apprécié de nombreux points (tous les sujets difficiles qu’elle traite, son humour un peu décalé, le personnage de Ty, la relation entre Bear et Otter et le sens de la famille). Ce qui ne veut pas dire que ce livre était absolument parfait, et ce à cause de quelques longueurs et répétitions. J’ai cependant hâte de lire la suite, en particulier après les différents événements qui ont clôturé ce premier tome !

La citation

– Tout n’est pas noir et blanc, Ty ! dis-je, laissant échapper mon exaspération.

J’ai envie de croire que tout est aussi simple qu’il le dit. Mais peu importe son intelligence et sa sagesse, je dois me souvenir qu’il n’est qu’un môme. Un gamin très adulte, mais il n’en est pas moins le Moustique.

– Les choses ne peuvent pas être tout le temps d’une certaine façon, uniquement parce que tu le désires !

– Pourquoi pas ? Pourquoi les gens se soucient autant de qui tu aimes ? Tu ne blesses personne, si ?

– Pas que je sache, réponds-je en essayant de repousser le souvenir d’Anna.

– Et tu ne fais rien de mal ?

– Non, Ty.

Il lève les mains au ciel.

– Alors où est le problème ? Je ne comprendrai jamais pourquoi les gens ne laissent tout simplement pas les autres être se qu’ils désirent. Ce n’est pas comme si ça les affectait de quelque façon que ce soit.

TJ Klune, L’ours, la loutre et le moustique – T.01 : S’ouvrir au monde

Ma note

Le mot de la fin

Ce qu’il faut retenir de cette chronique ? Tu dois lire du TJ Klune !! Je n’arrêterai pas de le dire et de le répéter tant que je n’aurais pas réussi à te faire sauter le pas !

Si celui si ne te tente pas plus que ça, je te conseille vivement d’aller jeter un coup d’oeil à ces œuvres en particulier :

Lequel t’attire le plus ? Mais peut-être que tu as déjà eu l’occasion d’expérimenter la plume de TJ Klune ? N’hésite pas à venir en discuter en commentaires !

En attendant, je te souhaite une bonne fin de week-end et te dis à bientôt pour un nouvel article (qui devrait arriver mercredi avec le bilan lectures du mois) !

Amandine Stuart

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