Résumé du Meilleur des Mondes
Voici près d’un siècle, dans d’étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains “sauvages” dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des “Alphas”, génétiquement déterminés à être l’élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd’hui, il nous paraît même familier…
Éditions Pocket
Fiche technique
Titre : Le Meilleur des Mondes
Auteur : Aldous Huxley
Édition : Pocket
Nombre de pages : 320
Date de parution : 1932
Âge : À partir de 16 ans
Prix : 5.50€
Remarque : J’ai lu ce livre dans le cadre de l’édition 2023 du Challenge Le Mois de la Fantasy.
Remarque Bis : J’ai découvert ce livre dans sa version audio, lue par Thibault de Montalembert.
Mon avis sur Le Meilleur des Mondes
J’ai tenu à intégrer un classique à mon challenge du Mois de la Fantasy, et mon choix s’est finalement porté sur Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley – œuvre majeure de la littérature anglaise que j’ai découverte dans sa version audio, de façon à ce qu’il m’accompagne tout au long du mois de Mai. Il est donc temps pour moi de te partager mon avis !
Et pour être honnête, j’ai totalement subi cette lecture qui a été une grosse déception. J’ai même plusieurs fois songé à l’abandonner, faute d’y trouver un quelconque intérêt.
Une expérience audio ratée
Et qu’est-ce que c’était long ! 320 pages, soit 8h49 d’écoute qui m’ont semblées interminables. Forcément, je le lançais au moment de me coucher (comme toujours avec mes livres audio) mais je finissais systématiquement par m’endormir avant la fin de ma session, ce qui fait que je devais revenir en arrière tous les matins pour trouver l’endroit où j’avais décroché… Bref, une histoire sans fin !
Quant à savoir qui, du narrateur (Thibault de Montalembert que j’aime beaucoup en tant qu’acteur) ou du récit en lui-même, était responsable de cet effet soporifique… Le mystère reste entier – bien qu’il soit probable qu’il soit dû à un savant mélange des deux.
Un récit qui n’a rien de novateur
Mais parlons justement de ce récit. Aldous Huxley nous décrit une utopie où les bébés sont créés dans des éprouvettes en des centaines d’exemplaires identiques, puis conditionnés en différentes castes. Dans Le Meilleur des Mondes, le bonheur est une religion où on avale un cachet dès que l’on commence à ressentir une quelconque contrariété ou angoisse. Pour faire court : Une société dictatoriale où l’individualité n’existe pas et où la science est au centre de tout.
En somme, rien de neuf sous le soleil pour les lecteurs de 2023 que nous sommes, bien que je veuille bien croire que le roman ait eu une portée gigantesque au moment de sa sortie en 1932.
Le problème, selon moi, tient surtout au fait que Le Meilleur des Mondes est plus un ouvrage philosophique qu’autre chose. L’intrigue, qui met déjà un temps fou à se mettre en place, est en réalité très peu présente dans la suite de l’ouvrage et se résume en quelques mots : que penserait un étranger, un “sauvage”, s’il débarquait dans cette société et comment s’y adapterait-il. Encore une fois, rien de révolutionnaire. Le Meilleur des Mondes est en réalité surtout constitué de monologues ou de longues descriptions où on nous explique en long, en large et en travers tous les tenants et les aboutissants d’un tel modèle de civilisation. Et au risque de me répéter : il n’y avait pas besoin de plus de 300 pages pour épiloguer là-dessus.
En bref
En bref, je ne pense d’ailleurs pas qu’il soit utile que je développe plus cet avis, puisque l’essentiel a été dit : J’ai trouvé Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley interminable et sans intérêt, plus philosophique que romanesque et qui n’apporte rien de novateur au genre de l’utopie/dystopie. Même si je reconnais qu’il aurait fallu que je me place du côté du lecteur de 1932 pour qui le récit a dû paraître inédit, mais je n’y suis définitivement pas parvenue. Une grosse déception que je te conseille d’éviter.
Ma note
La citation du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley
– Mais cela me plaît, les désagréments.
– Pas à nous, dit l’Administrateur. Nous préférons faire les choses en plein confort.
– Mais je n’en veux pas, du confort. Je veux Dieu, je veux de la poésie, je veux du danger véritable, je veux de la liberté, je veux de la bonté. Je veux du péché.
– En somme, dit Mustapha Menier, vous réclamez le droit d’être malheureux.
– Eh bien, soit, dit le Sauvage d’un ton de défi, je réclame le droit d’être malheureux.
Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes
Le mot de la fin
Ce fut la seule réelle déception de mon Mois de la Fantasy, mais elle fut de taille…
Ce n’est clairement pas l’histoire que je te recommanderais si tu souhaites découvrir un classique dans sa version audio. Il me semblerait plus sûr de se tourner vers Le Joueur d’Échecs de Stefan Zweig, le Voyage au centre de la Terre de Jules Verne ou encore Le Parfum de Patrick Süskind.
Mais je te rassure : J’ai fait plusieurs belles découvertes audio depuis Le Meilleur des Mondes – et je te les présenterais très bientôt !
Tu as lu ce classique de la littérature anglaise ? Que t’a-t-il inspiré ?
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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