Résumé de l’éditeur

Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.

Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.

Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, “pourrait servir d’illustration à la charmante époque où nous vivons”.

Éditions Le Livre de Poche

Fiche technique

Titre Le Joueur d’Échecs

Auteur : Stefan Zweig

Édition : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 128

Date de parution : 09.01.2013

Âge : À partir de 15 ans

Prix : 3.00€

Remarque : J’ai découvert ce livre dans sa version audio, lue par Édouard Baer.

Mon avis

Après mon écoute du livre audio de Voyage au centre de la Terre de Jules Verne en Février, j’ai débuté le mois de Mars en lançant la lecture du Joueur d’Échecs de Stefan Zweig, un auteur dont j’avais déjà beaucoup entendu parler mais sans avoir eu le courage de sauter le pas jusque-là. C’est le nom du narrateur, Édouard Baer, qui m’a poussée à choisir ce livre – étant un acteur et une personnalité que j’apprécie, notamment grâce à sa voix si singulière, chaude, envoûtante et reconnaissable.

Une performance remarquée…

Et, en effet, l’expérience de l’écoute du livre audio a été très agréable et plaisante. Édouard Baer en fait une lecture impliquée, en y mettant beaucoup de ton et d’action qui, même si elle ne se voit pas, se ressent vraiment et donne une véritable valeur ajoutée à la performance et au livre audio en lui-même.

…Malgré une construction bancale…

Maintenant, en ce qui concerne le récit, je dois avouer que je m’attendais à plus que ce qui nous a été présenté. Bien sûr, l’histoire de ce passager de paquebot ordinaire qui parvient à battre le champion du monde des échecs alors qu’il affirme ne pas avoir joué depuis 20 ans est intrigante. Mais quelque chose m’a gêné dans la construction de l’intrigue. Parce que, pour moi, le plus intéressant dans Le Joueur d’Échecs est clairement le récit de cet homme sorti de nulle part qui est devenu un maître des échecs dans des conditions mystérieuses (et horrifiques).

C’est simplement le contexte autour qui ne m’a pas plu : Que l’histoire prenne place sur un paquebot, avec une multitude de voyageurs qui s’ennuient et se mettent donc en tête de défier le champion du monde, un être incroyablement froid et antipathique… C’est trop de blabla pour pas grand-chose. Il aurait mieux valu, à mon sens, que Stefan Zweig se concentre uniquement sur le récit d’un moment de la vie de ce voyageur, ce qui lui aurait permis de le développer davantage.

…Et un résultat en demi-teinte

Parce que j’avoue que Zweig m’a fait découvrir une part de l’histoire nazie qui m’était totalement inconnue et qui m’a beaucoup intéressée malgré son incroyable cruauté et son machiavélisme à toute épreuve. Mon côté emphatique a été profondément touché… Mais encore une fois, j’aurais aimé que cette partie soit plus développée.

Enfin voilà, je pense que cette construction un peu bancale m’a un peu détaché de l’histoire… Et qu’au final il est fort probable que je garde un souvenir assez périssable de ce récit.

En bref

En bref, Le Joueur d’Échecs de Stefan Zweig est un livre que la version audio m’a rendu agréable grâce à la très bonne performance d’Édouard Baer. Mais la construction de l’intrigue m’a dérangée, ayant trouvé qu’elle ne développait pas les bonnes parties de l’histoire. L’idée était bonne et intéressante, mais le fait que l’auteur s’attarde trop sur des éléments contextuels et anodins m’a un peu fait décrocher de ma lecture… Qui ne me laissera donc pas un excellent souvenir.

Ma note

La citation

On ne nous faisait rien – on nous laissait seulement en face du néant, car il est notoire qu’aucune chose au monde n’oppresse davantage l’âme humaine.

Stefan Zweig, Le Joueur d’Échecs

Le mot de la fin

Si tu cherches un petit livre idéal pour ce week-end qui commence, je pense que celui-ci ferait très bien l’affaire !

Tu connais Stefan Zweig et Le Joueur d’Échecs en particulier ?

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

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