Résumé de l’éditeur

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien.

Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car “qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes”.

C’est son histoire, abominable… et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman très vite devenu un best-seller mondial, et aujourd’hui porté à l’écran.

Éditions Le Livre de Poche

Fiche technique

Titre Le Parfum

Auteur : Patrick Süskind

Édition : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 280

Date de parution : 20.01.1988

Âge : À partir de 16 ans

Prix : 6.90€

Remarque : J’ai découvert ce livre dans sa version audio, lue par François Berland.

Mon avis

On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique autour du célèbre roman Le Parfum de Patrick Süskind que ma tante (coucou Lucie si tu passes par là !) m’avait offert pour mon anniversaire l’année dernière en m’expliquant que c’était son livre préféré lorsqu’elle était adolescente. Il a donc gentiment rejoint ma PAL jusqu’en Janvier dernier où j’ai enfin décidé de m’y plonger… Mais dans sa version audio – parce que je trouve que c’est un format moins intimidant lorsqu’il s’agit de classiques, ce qui les rend donc plus abordables.

Et figure-toi que j’ai vraiment apprécié ma découverte du Parfum !

Un style maîtrisé…

Je suis tout de suite tombée sous le charme de ce narrateur qui nous conte cette histoire avec un certain recul tout y ajoutant une véritable espièglerie, avec un piquant et un humour que j’ai trouvé géniaux. Le lecteur du livre audio, François Berland, l’interprète parfaitement avec sa voix profonde et envoûtante.

L’écriture de Patrick Süskind a certainement joué un grand rôle dans mon appréciation de ce livre. Il fait partie de ces auteurs dont on reconnaît tout de suite le style, la patte, parce que leur écriture a ce petit quelque chose d’unique. En l’occurrence, Süskind fait montre d’une grande exigence dans le choix de ses mots et de ses formulations – ce qui donne un texte ciselé, que j’ai pu parfois trouver un peu lourd, mais dont on ne peut que reconnaître la beauté et la maîtrise. Celle-ci s’exprime tout particulièrement dans les descriptions des odeurs, sujet principal du roman, qu’il parvient à retranscrire de manière assez bluffante.

…Pour un antihéros d’anthologie !

Et puis bien sûr, il y a Grenouille. Et je ne parle pas là du batracien tout mignon que l’on s’amusait à attraper enfants dans les cours d’eau… Mais bien de Jean-Baptiste Grenouille, cet homme que nous allons suivre dès sa naissance dans la France du XVIIIe siècle où il se révèle vite être un “nez” exceptionnel, de ceux qui n’ont jamais existé avant lui et n’existeront plus jamais après lui.

Grenouille est donc capable de sentir, de reconnaître et de cataloguer toutes les odeurs présentes sur des kilomètres à la ronde – ce qui fait de lui un maître des parfums. Ce qui serait plutôt cool si l’on exceptait le fait que ce personnage est un monstre, purement et simplement. Il en a non seulement l’apparence et les pouvoirs, mais aussi le caractère. Parce que Grenouille n’a pas d’âme. Aucun sentiment, aucun scrupule, aucune compassion, rien qui le ferait dévier de son but : Conquérir le monde en s’appropriant toutes les odeurs, et ainsi maîtriser les Hommes.

Autant le dire : Ce personnage est glaçant. Un psychopathe que l’on ne prend pas vraiment plaisir à suivre… Mais qui est fascinant. Nous suivons son parcours, horrifiés et subjugués par ses actions et de ses raisonnements – en nous demandant jusqu’où tout cela ira.

Je te laisse bien sûr le découvrir par toi-même lors de ta lecture, en ne doutant pas que tu seras toi aussi charmé par Le Parfum, son ambiance, son écriture, sa psychologique et ses mystères aussi troublants que fascinants !

En bref

En bref, Le Parfum de Patrick Süskind fut une lecture surprenante à laquelle je ne m’attendais pas mais qui m’a ravie grâce à son écriture ciselée et maîtrisée, son humour et son personnage aussi effrayant qu’hypnotisant – tout cela interprété magnifiquement par François Berland dans sa version audio.

Ma note

La citation

Il entendait être le Dieu tout-puissant du parfum, comme il l’avait été dans ses rêveries, mais que cette toute-puissance s’exerce dorénavant dans le monde réel et sur des êtres humains réels. Et il savait que cela était en son pouvoir. Car les hommes pouvaient fermer les yeux devant la grandeur, devant l’horreur, devant la beauté, et ils pouvaient ne pas prêter l’oreille à des mélodies ou à des paroles enjôleuses. Mais ils ne pouvaient pas se soustraire à l’odeur. Car l’odeur était sueur de la respiration. Elle pénétrait dans les hommes en même temps que celle-ci ; ils ne pouvaient se défendre d’elle, s’ils voulaient vivre. Et l’odeur pénétrait directement en eux jusqu’à leur cœur, et elle décidait catégoriquement de l’inclinaison et du mépris, du dégoût et du désir, de l’amour et de la haine. Qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le cœur des hommes.

Patrick Süskind, Le Parfum

Le mot de la fin

Je me disais tout à l’heure que je t’avais présenté beaucoup de classiques récemment et que tu en avais peut-être marre. Mais promis, je reviens dès samedi pour te proposer la chronique d’un roman des plus contemporains ! 😉

Tu as déjà lu le célébrissime Parfum de Patrick Süskind ? Tu l’as autant apprécié que moi ?

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

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