Résumé des Trois Lumières
Par une radieuse journée d’été, un père emmène sa fillette dans une ferme du Wexford, au fond de l’Irlande rurale. Le séjour chez les Kinsella semble devoir durer. La mère est à nouveau enceinte, et elle a fort à faire. Son mari semble plutôt désinvolte : il oublie le bagage de la gamine dans le coffre de la voiture en partant.
Au fil des jours, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier. Livrée à elle-même au milieu d’adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaître, au gré des veillées, des parties de cartes et des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui l’entourent de leur bienveillance. Pour elle qui était habituée à une nombreuse fratrie, la vie prend une autre dimension. Elle savoure la beauté de la nature environnante, et s’épanouit dans l’affection de cette nouvelle famille si paisible. En apparence du moins. Certains détails l’intriguent : la manière dont Mrs Kinsella lui propose d’aller puiser de l’eau, les habits de garçon dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle…
Claire Keegan excelle à éveiller l’attention de son lecteur sur ces petites dissonances où transparaissent l’ambiguïté et le désarroi de ses personnages, si maîtres d’eux-mêmes. Et, dans cet envoûtant récit, le regard d’une enfant basculant à son insu dans le monde mystérieux des adultes donne toute sa force dramatique à la part cachée de leurs existences.
Fiche technique
Titre : Les Trois Lumières
Autrice : Claire Keegan
Édition : Sabine Wespieser
Pages : 112
Parution : Avril 2021
Âge : À partir de 15 ans
Formats & Prix : Papier : 14.20€ • Audio : 14.99€ (ou un crédit)
Mon format de lecture : J’ai découvert ce livre dans sa version audio, lue par Constance Dollé.
Mon avis sur Les Trois Lumières
Une petite novella que j’ai lancée en audio un peu sur un coup de tête, parce que j’avais beaucoup aimé découvrir l’autrice dans Ce genre de petites choses il y a un an ou deux. Le pitch de départ (une petite fille un peu sauvage qui va passer l’été chez un couple de fermiers qu’elle ne connaît pas et finir par déterrer des secrets) me faisait un peu penser à celui d’Anne de Green Gables, mais les deux histoires n’ont clairement rien à voir. En fait, je n’ai tout simplement pas compris l’intérêt de cette novella, de même que la fin qui m’a laissée très dubitative. La plume est froide, presque détachée, et nous plonge dans une ambiance de rêve lourd dont on n’a du mal à se réveiller. Et malgré mon attachement relatif à certains personnages (notamment les Kinsella), je suis restée très en-dehors de cette lecture qui m’est passée totalement au-dessus. Je sais déjà que je vais vite l’oublier, parce qu’il n’y a rien à en retenir.
Ma note
La citation des Trois Lumières
Tu n’es pas toujours obligée de dire quelque chose, reprend-il. Pense que la parole n’est une nécessité en aucune circonstance. Nombre de gens ont beaucoup perdu pour la seule raison qu’ils ont manqué une belle occasion de se taire.
Claire Keegan, Les Trois Lumières
Le mot de la fin
C’est la fin de cette mini-chronique expresse ! Mais tu peux toujours aller jeter un œil aux sept autres avis que j’ai publiés aujourd’hui… Et on se retrouvera dès lundi pour une nouvelle chronique, un peu plus replète cette fois-ci. Alors, pour être certain⋅e de ne pas passer à côté, je t’encourage chaleureusement à aller t’inscrire à la newsletter (tu seras ainsi averti⋅e par mail dès qu’un nouvel article sera publié sur le blog) ou à venir me retrouver sur Instagram où je publie tous les jours de nouveaux contenus littéraires !
Mais avant de partir, viens me dire en commentaires si tu as lu Les Trois Lumières de Claire Keegan et ce que tu en as pensé !
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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