Résumé de Fourth Wing
Passer toutes les épreuves… ou mourir !
Rien ne prédestinait Violet Sorrengail à être une cavalière. Elle était censée intégrer le quadrant des Scribes et mener une vie tranquille parmi les livres. Elle dont les os sont si fragiles qu’ils peuvent se briser en un instant…
Mais aujourd’hui est le jour des conscriptions, et en tant que fille de la Générale – elle-même cavalière et dresseuse de dragons -, Violet n’a d’autre choix que de satisfaire les ordres de sa mère, et de rejoindre les épreuves de sélection pour devenir dragonnière… L’élite de la Navarre !
Pourtant, le simple fait d’envisager s’inscrire à cette compétition lui paraît ridicule… Car les dragons ne se lient pas aux humains “fragiles” : ils les brûlent ! Mais Violet est peut-être la candidate la moins forte physiquement, elle est cependant rusée et rapide. Des qualités indispensables quand on évolue dans un monde sans foi ni loi, où les alliés peuvent vite devenir des ennemis, ou peut-être encore des conquêtes… Violet va vite devoir penser à un plan solide, car cette compétition n’a que deux issues : passer toutes les épreuves ou mourir !
Fiche technique
Titre : L’Empyrée – T1 : Fourth Wing
Autrice : Rebecca Yarros
Édition – Collection : Hugo Roman – Romantasy
Nombre de pages : 512
Date de parution : 07.02.2024
Âge : À partir de 17 ans
Formats & Prix : Broché : 21.50€ • Relié Collector : 29.95€ • Ebook : 12.99€ • Audio : 26.31€ (ou un crédit)
Mon avis sur Fourth Wing
Bon, je m’attaque aujourd’hui à un gros morceau avec cette chronique sur le phénomène Fourth Wing de Rebecca Yarros. Je ne t’apprends sûrement rien en te disant que ce roman a affolé les réseaux littéraires lors de sa sortie outre-Atlantique, et que la flamme s’est ravivée au moment de sa sortie française début février. Comme beaucoup, c’est très enthousiaste que j’ai cédé à la hype et me suis lancée dans la lecture de Fourth Wing à la fin du mois.
Qui sera étonné que je dise que ce fut une de mes meilleures lectures de ce début d’année 2024 ? Personne, probablement. Et pourtant, certaines personnes seront certainement plus surprises d’apprendre que, pour moi, ce roman n’est pas exempt de défauts. Comment et pourquoi ? On décrypte tout ça ensemble sans plus attendre !
Des bases solides et efficaces
Cette lecture m’a happée dès les premières pages. La construction du schéma de départ m’a rendue on ne peut plus extatique grâce à sa similarité avec celui de Divergente de Veronica Roth : les personnages (et l’héroïne en particulier) doivent réussir une formation difficile ponctuée d’épreuves pour pouvoir intégrer différentes castes – celle des dragonniers en l’occurrence.
De plus, on s’attache très vite à Violet, cette jeune femme qui se destine à devenir scribe pour pouvoir travailler dans les archives du royaume, mais qui va voir ses rêves réduits en miettes parce que sa mère (la grande Générale de guerre) refuse catégoriquement que sa fille cadette ne suive pas la voie familiale tracée par son frère et sa sœur, deux grands dragonniers renommés. Sauf que voilà : Violet est quelqu’un de menue et de fragile, qui n’arrête pas de se faire des entorses et autres blessures du genre, et qui n’a donc aucune chance de survivre dans cette académie où les élèves meurent à tour de bras et où une minorité triée sur le volet parvient à survivre à sa première année d’études.
Fourth Wing et sa frénésie de lecture assurée
J’avoue avoir trouvé le premier tiers du roman très introductif à cause de la mise en place du récit (on découvre l’environnement de l’académie, les relations entre les personnages, le worldbuilding et les différents enjeux). Mais une fois que les bases de l’histoire sont posées, elle passe à un tout autre niveau. À partir du moment où les dragons entrent sur le devant de la scène, Fourth Wing prend une dimension bien supérieure – et totalement épique.
C’est bien simple : c’est à ce moment-là que j’ai été physiquement incapable de lâcher ma liseuse, au point que ça en devienne handicapant. Je me suis retrouvée incapable de travailler ou de dormir, parce que mon cerveau ne pouvait pas se détacher de cette lecture. Je mangeais en lisant, je lisais en marchant, j’écoutais The Voice en lisant. Il me semble donc qu’à ce stade, ce serait un euphémisme de dire que Fourth Wing est une lecture addictive. Elle est hypnotique, immersive et transforme le lecteur en un être entièrement dépendant de l’objet qu’il a entre les mains. Te voilà prévenu. Si tu envisages de commencer ce livre alors que tu as des partiels la semaine d’après : ceci est une très mauvaise idée.
Entre dragons et romance, du feu de tous les côtés
Mais revenons à nos dragons. C’était la première fois que je lisais un livre avec ce genre de créatures, clairement pas convaincue par mon attrait pour elles. Mais évidemment, je me suis vite rendu compte que je me trompais. Les dragons sont géniaux. Imperturbables, intransigeants, fiers, terriblement susceptibles, mais aussi incroyablement drôle, surprotecteurs et impressionnants… Ils sont la grande force de ce roman. Que ce soit Sgaeyl, Tairn ou Andarna – je les adore tous, cette dernière en particulier (elle est sans aucun doute possible la meilleure chose que contient ce roman).
Et comme Fourth Wing est une romantasy, il est impossible de ne pas parler de la romance. Celle-ci démarre sur un trope enemies-to-lovers avec d’un côté Violet (la fille de la Générale) et de l’autre Xaden Riorson, le fils d’un révolutionnaire assassiné après une tentative de coup d’État. Autant dire qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre et que Xaden ne laissera clairement pas passer l’occasion de tuer Violet si celle-ci se présente. (Ouais, personne n’y croit, mais faisons comme si.) Et une chose en entraînant une autre, certains évènements vont les pousser à collaborer par nécessité. J’ai envie de dire : rien de très original là-dedans. Sauf que. La tension. Est dingue. C’est le cas de tout le roman en général (et c’est d’ailleurs pour ça qu’il est aussi addictif), mais tout particulièrement en ce qui concerne la romance. L’électricité ressort à travers les pages. Et le slow-burn ne fait rien pour arranger ça. Clairement, l’autrice prend son temps – ce qui est à la fois génial et terriblement frustrant. Encore un bon point pour Fourth Wing.
Les faiblesses de Fourth Wing
Et maintenant que cela est dit, passons aux fameux défauts dont je te parlais au début de mon avis.
Le premier étant que, malgré que l’autrice maîtrise son histoire de A à Z, celle-ci est basée sur trop de schémas classiques de fantasy. L’intrigue et les retournements de situation ont déjà été vus dans de nombreux autres romans du même genre – de sorte que le déroulé des évènements m’a très vite paru limpide. J’ai rarement été surprise – et quand ça a été le cas, ce n’était jamais pour quelque chose de très important. J’ai par exemple deviné le gros plot twist final dès les 40% du roman. Et je ne me suis malheureusement pas trompée. Malgré que tout cela soit très bien fait, je m’attendais donc à beaucoup plus qu’à cette intrigue terriblement convenue.
Et puis, il y a aussi un manque de développement général. Je l’ai d’abord remarqué dans le worldbuilding que j’ai très vite trouvé opaque et bancal : la construction de l’univers n’est pas très claire et manque cruellement d’explications à mes yeux, au point de me perdre un peu.
Mais ce manque de développement s’est surtout ressenti du côté des personnages secondaires – et ça, c’est beaucoup plus embêtant. Si l’on exclut Violet et Xaden (nos deux héros), les autres protagonistes manquent tous cruellement de corps. Même les personnages secondaires les plus importants (Rhiannon, la meilleure amie de Violet – Dain, son ami d’enfance – et Liam, le frère de cœur de Xaden) sont vides. Même s’ils effectuent des actions importantes et sont d’un grand soutien, il suffit de creuser un peu pour se rendre compte qu’ils n’ont aucun background et ne servent en réalité que de béquilles. Ce sont des pions qui servent l’histoire sans vraiment être là. Et ne parlons même pas de la bande plus étendue qui gravite autour des héros. Ils sont interchangeables, au point que je suis aujourd’hui incapable de donner un prénom ou une description de l’un d’entre-eux. Et c’est franchement dommage.
Cela ne retire en rien tous les compliments que j’ai faits au-dessus, mais il n’empêche que cette superficialité générale et ces facilités scénaristiques ont entaché ma lecture – qui n’est par conséquent pas un coup de cœur.
Et ensuite ?
Au fond, je crois que je suis plutôt d’accord avec Alex Bouquine en Prada qui disait dans son dernier vlog (qui est génial, comme d’habitude, et que je t’encourage grandement à aller regarder si ça n’est pas encore fait), que l’on sentait que Fourth Wing avait été écrit dans l’idée qu’il deviendrait un best-seller. Tous les codes sont là, et ça se voit – peut-être un peu trop. Ce qui n’empêche pas que j’aie éprouvé beaucoup de plaisir à me prendre au jeu.
Il est donc évident que je me jetterais sur la suite, Iron Flame, dès le jour de sa sortie : le 5 juin prochain. Et plus généralement, il me tarde déjà de découvrir la série dans son entièreté, qui devrait contenir 5 volumes, dont le troisième en VO est annoncé pour décembre 2024.
Et j’ai aussi cru comprendre qu’une plateforme (Amazon Prime je crois) avait ou allait racheter les droits pour en faire une adaptation de très grande ampleur, avec pour objectif de mettre les 5 tomes en images… Autant dire que je serai collée à mon écran le jour où ça sera disponible !
En bref
En bref, Fourth Wing, le premier tome de la saga L’Empyrée de Rebecca Yarros, m’a plongée dans un état de frénésie comme j’en ai rarement vécu. C’est un roman bourré d’action, de complots et de tensions, avec des dragons impressionnants, une héroïne attachante et une romance slow-burn comme on les aime. En cela, c’était une super lecture. Mais elle souffre aussi d’une intrigue peu originale, qui se repose beaucoup trop sur les schémas classiques du genre – ainsi que d’un manque de développement général, que ce soit du côté du worldbuilding ou des personnages secondaires.
Ma note
La citation de Fourth Wing
– Je ne sais pas vraiment ce que j’ai fait pour convoquer le pouvoir, l’autre fois. C’était une… réaction émotionnelle.
Et ce qui s’est passé hier soir n’est absolument pas ouvert à discussion.
Il note quelque chose dans son carnet avec un morceau de charbon de bois.
– Intéressant. Tu as manié la foudre à un autre moment, hormis la démonstration d’hier pendant les Jeux de guerre ?
J’hésite à garder ma réponse pour moi, mais le silence ne va pas m’aider.
– Deux fois.
– Et les deux fois, c’était le résultat de réactions émotionnelles ?
Tairn ricane et je lui donne une tape sur la patte avant avec le dos de ma main.
– Oui.
– Eh bien, commence par là. Ancre-toi dans ton pouvoir et essaie de ressentir tout ce que tu as ressenti alors.
Il retourne à ses notes.
– Tu veux que j’aille chercher le chef d’aile ? ironise Tairn dans ma tête.
– La ferme.
Rebecca Yarros, L’Empyrée – T1 : Fourth Wing
Le mot de la fin
Je crois que cet avis sur Fourth Wing vient de battre le record de l’article le plus long sur le blog ! Je ne vais donc pas m’attarder – ça serait déjà un miracle que quelqu’un ait le courage de lire cet article jusque-là, mais au cas où, je prends juste le temps de te présenter une petite sélection de livres qui sont dans la même veine que Fourth Wing (si jamais tu cherches d’autres lectures du même genre en attendant la suite) :
En attendant de te retrouver là-bas, je te souhaite un bon samedi ainsi que d’excellentes lectures !
Mais avant de partir, viens me dire en commentaires si tu as aussi craqué pour le phénomène Fourth Wing et ce que tu en as pensé !
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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