Résumé de l’éditeur

Tome 1 : N’oublie jamais

Dans un pays où trois soleils ne se couchent presque jamais, une tueuse débutante rejoint une école d’assassins, cherchant à se venger des forces qui ont détruit sa famille.

Fille d’un traître dont la rébellion a échoué, Mia Corvere parvient de justesse à échapper à l’anéantissement des siens. Livrée à elle-même et sans amis, elle erre dans une ville construite sur les ossements d’un dieu mort, recherchée par le Sénat et les anciens camarades de son père.

Elle possède un don pour parler avec les ténèbres et celui-ci va la mener tout droit vers un tueur à la retraite et un futur qu’elle n’a jamais imaginé.

À 16 ans, elle va devenir l’une des apprentis du groupe d’assassins le plus dangereux de toute la République : L’Église rouge. La trahison et des épreuves l’attendent dans les murs de cet établissement où l’échec est puni par la mort. Mais si elle survit à cette initiation, Elle fera partie des élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre, et elle se rapprochera un peu plus de la seule chose qu’elle désire : la vengeance.

Éditions De Saxus

Fiche technique

Titre Nevernight – T1 : N’oublie jamais

Auteur : Jay Kristoff

Édition : De Saxus

Nombre de pages : 768

Date de parution : 29.10.2020

Âge : À partir de 18 ans

Prix : 19.90€

Remarque : J’ai lu ce livre durant le Mois de la Fantasy 2022.

Mon avis

Mon Mois de la Fantasy a démarré en beauté avec la lecture du premier tome de Nevernight : N’oublie jamais. J’avais beaucoup entendu parler de lui depuis sa sortie en 2020, sans vraiment m’y arrêter… Jusqu’au moment de constituer ma PAL pour le Mois de la Fantasy, où j’ai eu l’impression d’avoir une révélation : Ce livre et moi étions faits pour nous entendre. Et il se trouve que j’avais raison ! La preuve, cette belle brique de 768 pages fut un beau coup de cœur !

Âme sensible s’abstenir

J’ai été enchantée par cette véritable épopée de fantasy on ne peut plus épique. Parce qu’il y a absolument tout ce qu’il faut dans ce roman. Une école mystérieuse où l’on forme les assassins les plus redoutés de la nation. Des relations où l’on ne peut faire confiance à personne. Des défis qui vous retournent le cerveau. Un soupçon de magie. Une quête impitoyable vers la vengeance. Un combat pour renverser le système. Et de la violence. Tellement de violence.

En réalité, Nevernight fait l’apologie de la violence. Et je vais peut-être paraître être une grosse psychopathe en disant ça… Mais c’était génial ! C’est hard. Il y a des descriptions, du sang, des tripes et de la cervelle qui giclent. Et j’ai vraiment aimé cette effervescence de mort et tout particulièrement cette sacralisation toute religieuse du meurtre. Dans cet univers où la lumière est omniprésente et où les divinités du jour et de la nuit se disputent la vedette par fidèles interposés (dans l’esprit de chacun le soleil étant l’incarnation du bien et la lune du mal), nos personnages vouent un véritable culte à Notre-Dame du Saint-Meurtre (communément appelée la Vorace).

Poudlard 2.0

Alors oui, ce bouquin est littéralement rempli de bains de sang (au pluriel) et de membres arrachés. Mais aussi de tous les détails des différentes façons de commettre un assassinat. Avec des professeurs ayant chacun leur spécialité. Ça me fait moi-même bizarre d’écrire ça, mais pour moi Nevernight est une réécriture adulte et gore d’Harry Potter. Voilà les points de convergence principaux qui existent entre les deux histoires :

  • Un enfant orphelin dont les parents ont été injustement tués,
  • Une école spécialisée où s’ouvrent tous les possibles,
  • École dont les professeurs ont chacun leur personnalité et leur chouchou (je pourrais précisément te dire qui est Rogue, qui est McGonagall…),
  • Des affinités et des rivalités indéfectibles qui se créent entre les élèves,
  • Un personnage principal à l’ascendance et aux capacités hors-norme qui attisent la curiosité de tous.

Ça donne envie, non ?

Une humanité sous tout ce sang

Surtout qu’il ne faut pas croire que ce roman n’est qu’une boucherie à pages ouvertes. Je dirai même que s’il semblerait que cette abondance d’hémoglobine soit causée par des individus à l’humanité proche de 0/10, il existe une véritable dichotomie entre les atrocités qu’ils commettent et leur personnalité. Jay Kristoff, en nous faisant suivre “les plus méchants des méchants”, nous dépeint toutes les complexités de l’âme humaine avec toutes ses subtilités. Les personnages sont certes sans pitié, mais ils sont aussi étonnamment humains. Mia en particulier.

Je me suis étonnamment attaché à elle. Pire, je l’ai étonnamment comprise. Elle m’a touchée, même si elle m’a souvent surprise. Ça a rendu mon rapport à Mia très inattendu et donc toujours sur le qui-vive, ce que j’ai adoré. Et je ne peux bien évidemment pas parler de Mia sans parler de Gentilhomme, qui est l’ombre-chat qui l’accompagne partout. Ayant une personnalité propre, il est un peu la voix de la raison de l’héroïne, celui qui la calme et la conseille (si je poussais un peu, je dirai qu’il s’apparente à Dumbledore). Mais c’est surtout son seul véritable ami.

Ce duo bien balancé est franchement dynamique, attendrissant et plein d’humour et a souvent contribué à apporter des moments de légèreté bienvenus au milieu de scènes et de révélations difficiles. Et puis il y a Tric, un personnage bien moins présent que Mia et Gentilhomme, mais qui m’a particulièrement marqué et qui, à mon sens, fait partie intégrante du premier plan de cette histoire. Je ne peux pas t’en dire plus sur lui au risque de te spoiler, mais ceux qui ont lu Nevernight sauront. Cœur sur lui.

Un pur produit de fantasy… avec un petit truc en plus !

Comme tu peux t’en douter, avec une épopée de fantasy aussi riche et complexe, il faut un certain temps d’acclimatation pour se faire à cet univers si particulier et à ces enjeux. Je dirai que dans le cas présent, il a fallu à l’auteur un tiers du roman pour mettre en place son histoire. Sur 768 pages, c’est assez conséquent. Alors j’avoue que cette entrée en matière est assez lente et ardue, ce qui pourrait donner l’envie de ne pas poursuivre. Mais je t’assure qu’il faut s’accrocher un peu – parce qu’une fois le point de bascule atteint, les choses deviennent vraiment intéressantes et prennent toute leur ampleur.

Surtout que toute cette histoire est magnifiquement écrite par l’auteur et sa plume, qui nécessite là aussi un petit temps d’adaptation, pleine de subtilités, d’intelligence, de piquant, d’humour noir, d’espièglerie, de crudité… et de tellement de notes de bas de pages ! C’est bizarre je sais. Mais en réalité c’est hyper malin. Parce qu’elles permettent d’alléger un peu le récit de détails et d’explications qui ne sont pas forcément indispensables, et ainsi de ne pas rajouter de la description à la description (qui est par définition bien présente dans ce genre de roman). Alors, qui veut lire ces notes les lise… et qui ne veut pas s’en préoccuper ne se verra pas désavantagé. Encore une fois, c’est un système que j’ai trouvé super intelligent ! Aussi intelligent que l’auteur et que son écriture !

En bref

En bref, ce premier tome de la trilogie Nevernight, N’oublie jamais de Jay Kristoff fut un gros coup de cœur qui m’a impressionnée par sa complexité, ses nuances, ses enjeux et son univers. Je me suis beaucoup attaché à Mia qui est un personnage comme je les aime et j’ai été soufflée par les révélations et évènements de la fin… Qui ne me donne qu’une envie : lire la suite ! Celle-ci est d’ailleurs déjà en ma possession et devrait être attaquée dès Juin comme je l’ai prévu dans mes envies lectures du mois ! Je te tiendrai bien évidemment au courant de la suite des événements !

Ma note

La citation

Voici un petit échange entre Mia et Gentilhomme qui m’a particulièrement plu et qui est une bonne illustration de leur relation :

Son sourire était pâle, hésitant. Ses yeux se portèrent à nouveau sur la mer, sur la lumière des soleils qui s’attardait sur les vagues ondulantes. Elle tira longuement sur sa cigarette, expira de gris panaches de fumée.

… mia… ?

– Oui ?

… il n’y a pas lieu d’avoir peur…

– Je n’ai pas peur.”

Une pause, remplie des murmures du vent.

… et pas lieu non plus de mentir…

Jay Kristoff, Nevernight – T.01 : N’oublie jamais

Le mot de la fin

Mon Mois de la Fantasy ne pouvait pas mieux commencer ! Pour tout te dire, ce bouquin ne me lâche pas depuis que je l’ai refermé il y a un mois. C’était ce qu’on appelle une lecture marquante. J’ai même nommé une de mes nouvelles plantes en son honneur !

Je te présente La Vorace !

D’ailleurs, si tu as le moindre bon plan pour dénicher ce T1 en relié à un prix raisonnable (n’excédant pas les 50/60€)… Par pitié, contacte-moi vite ! Parce que ce que je trouve sur internet me fait faire une attaque !

Et toi alors, comment as-tu trouvé cet article ? Il te donne envie de mieux connaître Nevernight ? À moins que ça ne soit déjà fait ? Dans ce cas, qu’en as-tu pensé ? Tu partages mon avis ?

En te souhaitant un bel après-midi, je te dis à demain pour le Throwback Thursday Livresque de la semaine !

Amandine Stuart

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