Des rêves dans la marge

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Alexiane Thill, Les MacCoy – T4 : La Biche et le Limier

Précédemment dans la série…

Résumé de l’éditeur

Tome 4 : La Biche et le Limier

Annabelle MacKenzie vit une existence protégée à Eilean Donan, le château de son Clan. Prunelle des yeux de ses parents, elle a été éduquée pour exceller dans tous les domaines qu’une future épouse de haut rang doit maîtriser. Et son fiancé est choisi : Darren Campbell, le fils d’Henry Campbell dont la main s’étend peu à peu sur toute l’Écosse.

Mais Annabelle ignore que son Clan est allé trop loin dans sa soif de vengeance face aux MacCoy : les MacKenzie ont enlevé Xander, le fils de Phèdre et Caleb, et menacent de le livrer à Campbell.

Dyclan est le Limier du clan MacCoy. Spécialiste du pistage et des opérations discrètes, il est chargé par les parents acculés de capturer Annabelle, afin de disposer d’une monnaie d’échange pour récupérer leur bébé. Mais rien ne se passe comme prévu. Forcé de traverser les Highlands à pied avec sa prisonnière, Dyclan doit la conduire sur l’île d’Inchkeith avant qu’il ne soit trop tard. Cependant, quand la candeur d’Annabelle ravive les blessures de son passé, sa loyauté se retrouve ébranlée.

Éditions Hugo Poche

Fiche technique

Titre Les MacCoy – T4 : La Biche et le Limier

Autrice : Alexiane Thill

Édition – Collection : Hugo Poche – New Romance

Nombre de pages : 653

Date de parution : 09.09.2021

Âge : À partir de 17 ans

Prix : 8.50€

Mon avis

Je te présente ma première lecture du mois d’Avril : le quatrième tome de la saga des MacCoy d’Alexiane Thill pour laquelle j’ai une grande affection depuis que je l’ai découverte en début d’année. Comme je te l’expliquais dans ma chronique du T3, j’avais très hâte de voir ce que l’autrice allait réserver à Dyclan et Annabelle, deux personnages torturés et victimes des carcans que leur imposent leurs héritages et leurs obligations.

Et j’ai le plaisir de t’annoncer que ce fut encore une très bonne lecture !

World of War

J’ai surtout été ravie de constater que si les aspects “guerre des clans” et “stratégies politiques” étaient très effacés dans le tome précédent, ce n’est pas le cas ici. L’autrice est parvenue à bien équilibrer son histoire entre romance, complots, enjeux, devoirs et désirs. C’était vraiment bien mené, d’autant plus que tout parvient à se lier, de sorte qu’il n’y a pas une partie de l’histoire qui semble faire tache ou prendre le dessus sur une autre, au contraire : tout est fluide et naturel. Donc très bon point pour ce qui est de la construction du récit.

On sent vraiment que la guerre des clans prend de l’ampleur et que désormais tout est permis, les limites ont été franchies et rien ne pourra plus arrêter la machine. L’évènement qui ouvre ce tome (et va en constituer le fil rouge) le prouve bien. Et je dois dire que j’ai grandement apprécié que l’on passe au niveau supérieur, ne serait-ce que pour que les enjeux soient plus importants, et donc pour que l’histoire en général devienne plus haletante.

Un autre horizon

Et je dois dire que l’une des raisons principales qui font que l’histoire prend une dimension supérieure est que l’on élargit nos horizons grâce au personnage d’Annabelle qui nous ouvre la porte du camp ennemi : les MacKenzie. Parce que si jusqu’à présent les romances se déroulaient dans l’entourage proche du Clan MacCoy, on apprend à prendre un peu de distance avec ce T4, ce qui était très agréable puisque ce procédé nous plonge dans un nouvel environnement – et nous oblige donc à être plus attentif et réactif à ce qui a nous entoure. En revanche il devient vite clair que “les méchants” n’ont effectivement pas une once d’humanité en eux (pour la plupart en tout cas). Je pense que j’aurais aimé qu’un peu plus de nuances soient apportées… Mais c’est un détail.

En tout cas j’ai été très agréablement surprise de constater que la promesse du côté d’Annabelle a été tenue. C’est un personnage tout en reliefs, que j’ai pris plaisir à suivre et à voir évoluer. Elle est aussi un excellent tremplin pour permettre à l’autrice de parler de la cause des femmes, ce qu’elle réussit très bien. Le tournant que prend la fin de l’histoire à ce propos a aussi été très bien accueilli de mon côté (mais je ne t’en dis pas plus !).

Et les sentiments dans tout ça ?

Mais n’oublions pas que Les MacCoy est aussi une série tournée vers la romance, alors parlons-en un peu !

La relation prend tout son temps pour s’installer, ce qui est vraiment cool. Dyclan et Annabelle évoluent de parfaits étrangers l’un pour l’autre, à une relation de confiance, pour devenir amis puis passer à l’étape supérieure. Et comme je l’ai dit, c’est loin de se faire en un claquement de doigts. Donc il ne faut pas s’attendre à une romance ultra steamy. Je dirais plutôt que c’est une relation qui se construit en regard des personnages qui ont beaucoup de choses à affronter.

Leur évolution respective était d’ailleurs belle à observer. Annabelle doit de son côté apprendre à s’émanciper comme elle peut malgré la main mise presque tyrannique que son Clan exerce sur elle. Tout ce qu’elle souhaite est d’avoir l’opportunité de mener sa vie comme elle l’entend (on la comprend) et ne pas être un simple outil de négociation pour se faire des alliés grâce à son mariage (on la comprend d’autant plus). J’ai aimé que cette jeune femme ne soit pas la blanche colombe innocente comme on nous en présente souvent dans ce type d’histoire – Annabelle sait réfléchir par elle-même et faire la part des choses… Et bon sang ce que c’était agréable !

Idem pour Dyclan qui, s’il ne subit les mêmes oppressions qu’Annabelle, souffre tout de même de certains évènements du passé qui l’ont poussé à avoir une vision différente de la vie qu’il mène et dans laquelle il se sent coincé.

Teaser

La dernière partie du livre, pleine d’action et de rebondissements et de tension et de beaux moments, m’a beaucoup plu et a offert la conclusion idéale à cette histoire. J’en garderais donc un bon souvenir.

Mais est-ce qu’on peut parler deux minutes de l’épilogue qui ouvre la porte sur le T5 ?? C’était quoi ça ? Et forcément que ça finit sur une scène pleine de suspense et qui nous apporte toujours plus de questions ! Si je ne m’étais pas réfrénée je jure que j’aurais attaqué la suite immédiatement. Ça a été difficile, mais j’ai réussi à me retenir. Mais en tout cas il est certain que je ne vais pas attendre bien longtemps avant de me pencher sur le cinquième et avant-dernier tome de cette saga !

En bref

En bref, La Biche et le Limier, le T4 de la saga des MacCoy d’Alexiane Thill fut une très bonne lecture, parfaitement équilibrée entre guerre des clans et évolutions personnelles des personnages. On sent que l’intrigue prend une dimension supérieure et devient de plus en plus grave/sérieuse, ce qui fait d’autant plus monter la tension. J’ai aimé constater que la romance prenait tout son temps pour se construire et se mettre en place, et qu’elle laissait la part belle au développement des personnages. Hâte de me plonger dans la suite !

Ma note

La citation

– Je pense que père n’a pas t-t-tort, articulé-je. Nous devrions r-r-remettre la lune de miel à plus tard… ainsi que le mariage.

Mère lâche ses couverts, et Brett manque de s’étouffer.

– Pardon ?

Je reste de marbre face au reproche à peine dissimulé de Darren. Elrik saisit mon coude, mais je l’ignore. Ils ont très bien entendu, tous les deux…

Père prend le temps de tamponner sa bouche de sa serviette en tissu, qu’il repose tout en délicatesse près de son verre. Puis, d’un mouvement lent, presque hypnotique, il se lève de table, repousse sa chaise et pose finalement les yeux sur moi.

– Suivez-moi, Annabelle, m’ordonne-t-il.

Un long frisson remonte le long de mon échine. Je m’efforce de garder un air impassible et obtempère, sous les regards de toute la tablée.

Mon père me précède jusqu’à sa pièce favorite, preuve que notre discussion sera très sérieuse. Il s’installe face à moi, le visage fermé. Verrouillé, même. Enfin, il lâche :

– Ce que vous venez de dire est très grave, ma fille.

Le ton de sa voix me ramène à mon enfance, quand il me sermonnait suite à l’une des rares bêtises que j’avais commises.

– Vous venez de m’indisposer devant le marquis de Lorne, poursuit-il.

– Je pense simplement que…

– Vous n’existez pas pour penser ! tonne-t-il soudain.

Je sursaute, les ongles plantés dans mes phalanges.

– Combien de fois dois-je le répéter ? Vous n’avez pas à donner votre avis en matière de politique. Le mariage aura lieu quand le duc d’Argyll et moi-même l’aurons décidé. Vous vous contenterez de dire oui, de porter l’alliance et d’écarter les jambes pour porter le futur héritier du Clan Campbell.

Alexiane Thill, Les MacCoy – T4 : La Biche et le Limier

Le mot de la fin

Est-ce que c’est moi ou bien cette chronique est un peu brouillonne ? Je suis désolée si c’est le cas, mais j’avoue qu’il devient difficile de parler concrètement d’un livre quand c’est déjà le quatrième tome d’une série… En tout cas, ce que tu dois retenir, c’est que c’était une très très chouette lecture !

Tu aimes les romances qui prennent leur temps ?

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

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