Résumé de l’éditeur
Quand il n’est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l’aider à trouver un logement.
Fiche technique
Titre : La Fille qu’on appelle
Auteur : Tanguy Viel
Édition : Les Éditions de Minuit
Nombre de page : 176
Date de parution : 02.09.2021
Âge : À partir de 16 ans
Prix : 16.00€
Remarque : J’ai lu ce livre dans le cadre de mon rôle de jurée du Prix du Roman des étudiants, dont La Fille qu’on appelle fait partie de la sélection 2021.
Mon avis
Certains sujets ne peuvent pas être trop abordés. Parce que trop grave, trop importants, trop essentiels, trop repoussants ou encore trop tabous. C’est ce que prouve La Fille qu’on appelle, dernier roman de Tanguy Viel sorti à l’occasion de la rentrée littéraire 2021 et qui fait partie de la sélection du Prix du Roman des Étudiants.
Si on peut d’abord penser en découvrant les premières pages que ce livre n’est « qu’une nouvelle histoire surfant sur la vague Me Too », ce serait en réalité le réduire à sa plus simple expression. Parce qu’il suffit de tourner encore plus quelques pages pour comprendre c’est un sujet bien plus vaste qui s’offre à nous. Entre célébrité épuisée que l’on tente de reconquérir, milieu de la nuit plus décadent que sombre, et politique mafieuse, menteuse, magouilleuse et abjecte… C’est en réalité une véritable critique sociale que nous peint l’auteur de ce roman court mais intense.
Et on ne peut qu’être pris dans l’engrenage en même temps que Laura, et assister impuissant au train qui une fois en marche ne peut plus s’arrêter.
Je salue cette histoire qui, même si elle se place en dehors de mes habitudes de lecture, est une bonne surprise qui a su me marquer, m’émouvoir, m’ébranler et me mettre en colère. Avec son écriture très visuelle et cinématographique, je n’étais que plus percutée par les mots et les scènes qui me passaient sous les yeux… Tout cela pour me laisser, non pas véritablement surprise, mais bien consternée devant l’épilogue.
Bref, un roman dur qui pose la lumière sur notre société actuelle, que je ne saurai que te recommander.
La citation
Et vous n’avez pas eu l’idée de porter plainte à ce moment-là ? a demandé le policier.
L’idée ? L’idée, oui, peut-être, mais alors elle a dû être aussi furtive qu’une comète dans la nuit, parce que je ne m’en souviens pas. Ce jour-là, si je peux dire, j’ai plutôt porté plainte contre moi-même.
Tanguy Viel, La Fille qu’on appelle
Ma note
Le mot de la fin
Tu as lu ou tu comptes lire La Fille qu’on appelle ?
Amandine Stuart
0 commentaire