Résumé de l’éditeur
Tome 1 : The Perfect Match
XXIIe siècle. Ne cherchez plus l’amour : à votre majorité, la Science vous indique qui est votre âme sœur.
Respecter la loi… ou écouter son cœur ?
98,8%. Eliotte peine encore à y croire, mais les résultats de son test de compatibilité sont sans appel. L’État américain vient de décréter scientifiquement qu’Izaak Meeka est son âme sœur la plus pure. Celle avec laquelle elle devra se marier et emménager dans les prochaines semaines, alors même que son cœur n’a jamais battu que pour Ashton, le petit frère d’Izaak… Elle le savait pourtant très bien : au XXIIe siècle, c’est la Science qui détermine les couples autorisés à se former dans la société. N’en déplaise à son futur époux, cet être froid et solitaire, prêt à tout pour défier l’autorité en place. Quitte à entraîner Eliotte dans sa chute…
Fiche technique
Titre : I’m not your soulmate – T1 : The Perfect Match
Autrice : Lyla Mars
Édition – Collection : Harlequin – &H
Nombre de pages : 560
Date de parution : 08.02.2023
Âge : À partir de 15 ans
Prix : 17.90€
Mon avis
Ça m’arrive assez rarement, mais je dois dire que pour une fois j’ai eu envie de suivre la tendance en attaquant The Perfect Match, le premier tome de la duologie I’m not your soulmate de Lyla Mars : Une dystopie où la romance a une place importante, dans un futur où c’est la science qui choisit avec quelle personne nous allons nous marier et passer le reste de notre vie.
Pour la faire courte : C’était sympa, mais pas fifou non plus.
Déjà, je ne sais plus à quand remonte ma dernière lecture de dystopie… Mais ça remonte à très très loin. Donc je me lançais dans The Perfect Match avec l’idée de vivre un instant un peu nostalgique de mon adolescence, tout en priant pour que le genre me passionne toujours autant (car qu’est-ce que je pouvais aimer ça quand j’étais au lycée). D’autant plus que le résumé me faisait penser à un savant mélange entre Delirium, que j’avais beaucoup aimé, et Promise, que j’avais détesté (et le mot est faible – j’en ai encore des frissons de dégoût le long de la colonne vertébrale en y repensant). Donc j’angoissais un peu.
Un début en fanfare
Mais je dois avouer que j’ai vécu un départ sur les starting-blocks avec ce roman. Au bout d’à peine 20 pages j’étais persuadée que j’allais dévorer The Perfect Match et que j’allais passer un excellent moment. Il faut dire que je ressentais vraiment cet effet page-turner qui faisait que je voulais toujours entrer plus profondément dans l’univers, mieux apprendre à connaître les personnages et le fonctionnement de leur société. Je pense que c’est ce fonctionnement de la société imaginé par l’autrice qui a fait que j’aimais autant cette lecture au début. Parce qu’il est franchement crédible et qu’il n’y aurait pas besoin de nous projeter bien loin pour nous dire que ça pourrait devenir notre futur. Ce qui fait vraiment flipper et provoque donc mon implication dans cette histoire.
J’ai également bien accroché avec Eliotte, notre héroïne, notamment parce qu’elle a de la repartie. D’ailleurs, c’est un vrai point fort de ce roman : L’humour est présent, que ce soit dans les punchlines ou dans certaines situations. On est donc amené à rire à plusieurs reprises, ce qui permet d’alléger un peu l’atmosphère souvent tendue de la situation dans laquelle sont fourrés les personnages.
Ça, c’était pour la première partie du roman (disons le premier tiers).
L’adrénaline retombe
La suite s’est avérée être un peu plus ardue.
Je ne sais pas si ça vient du fait que je n’étais pas dans un “mood lecture” à ce moment-là (et on ne va pas se mentir, je pense que ça a joué), mais j’ai clairement trouvé que ce n’était pas aussi palpitant que ce que j’espérais. En y réfléchissant, il n’y a pas un véritable moment où je me serai arrêtée pour dire “Waouh ! Trop bien ! Je ne m’attendais vraiment pas à ça !” – je n’ai finalement pas été très surprise, parce que la plupart des révélations étaient attendues (ou je les avais devinées, ce qui revient au même). Le rythme manquait aussi parfois d’un peu de tonus. Je trouvais certains chapitres plan-plan.
Romantopie
Mais cette impression vient certainement du fait que cette dystopie est basée sur de la romance. C’est une romance. Elle en reprend donc le schéma. Mais je ne suis finalement pas certaine que ces deux genres (la dystopie et la romance) se combinent très bien. L’un finit par prendre le dessus sur l’autre, ce que je n’ai pas toujours trouvé très judicieux. Pourtant cette romance est plutôt bien faite, et je lui reconnais des qualités. Les personnages prennent le temps de se connaître. C’est à la fois drôle et touchant et palpitant. Le triangle amoureux qui me faisait une peur bleue n’est au final pas un véritable triangle amoureux (on aime ça). Mais cette romance est encore une fois trop prévisible. (J’ai conscience que toutes les romances sont prévisibles, mais tu vois ce que je veux dire.) C’est simplement le trope de la fake relationship transposé dans un univers futuriste. Point.
Donc j’avoue qu’au bout d’un moment ça tournait un peu trop en rond à mon goût. Et même si les personnages étaient très lucides lorsqu’il s’agissait de voir et de décortiquer toutes les problématiques de la société dans laquelle ils vivent (ce que j’adorais)… J’avais souvent du mal à suivre leur chemin de pensée lorsqu’il était question de leur cœur ! Ils font la girouette et changent d’avis en un claquement de doigts, si bien que ça en devenait un peu irritant.
Suite et fin
Après, j’avoue que les derniers chapitres ont un peu rattrapé tout ça puisqu’ils mettent en avant les éléments “classiques” d’une dystopie. Les complots sont mis au jour, la résistance s’organise… Et c’était agréable, même si j’aurais vraiment aimé que l’histoire passe à un niveau au-dessus et même si j’ai été un peu déçue de constater que j’avais deviné le retournement de situation final qui a donc un peu gâché l’effet cliffhanger. Je considère tout de même que c’était une bonne fin.
Je compte d’ailleurs programmer ma lecture du deuxième et dernier tome, The Perfect Love, tout bientôt : à l’occasion du Mois de la Fantasy qui va se dérouler tout au long du mois de Mai !
En bref
En bref, The Perfect Match, le premier tome de la duologie I’m not your soulmate de Lyla Mars fut globalement une bonne lecture qui m’a surtout marquée par le fonctionnement de la société (plus que crédible, et donc flippant) mis en place par l’autrice. J’ai cependant un peu regretté que la romance prenne autant de place, aux dépens d’un meilleur développement de la partie dystopique du roman qui pâtissait donc parfois d’un rythme pas assez soutenu à mon goût. Les personnages et leurs réflexions sans cesse changeantes m’ont donc un peu agacée. Mais la fin a un peu fait remonter le niveau, ce qui fait que je prévois de découvrir le deuxième et dernier tome sous peu !
Ma note
La citation
– Je me demande comment ils faisaient avant… Les gens ne savent pas s’y prendre en amour, aujourd’hui. Ils se reposent sur Algorithma.
– Oui, mais justement, Eliotte ! Les gens ne savent pas aimer : quand bien même la personne qu’ils te désignent est vraiment ton âme sœur… rien n’est réel ! Tout est balisé, contrôlé, artificiel ! On prévoit des rencards à la con, on a des sessions de discussions interminables avec un psy qui nous tient par la main pour qu’on fasse les choix qui arrangent… L’amour, c’est pas ça ! L’amour, c’est dans les galères, dans les petits moments, dans les secousses. L’amour, c’est s’époumoner, éclater en sanglots, s’effondrer de rire, crier, transpirer… L’amour, c’est un truc qui se passe là où ça bat, c’est pas un putain de pourcentage.
Lyla Mars, I’m not your soulmate – T1 : The Perfect Match
Le mot de la fin
Tu seras sûrement d’accord avec moi, mais on a tous besoin d’une lecture à la saveur d’une madeleine de Proust de temps en temps.
Quelle est la dernière dystopie que tu as lue ?
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
