Couverture du livre L’Été de la sorcière de Kaho Nashiki.

Résumé de L’Été de la sorcière

On passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c’est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d’origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l’angoisse, a été envoyée auprès d’elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d’un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Écouter sa voix intérieure.

Ce n’est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent les ombres de la colère, du dégoût, de la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière.

Ce livre qui prend sa source dans les souvenirs d’enfance de l’écrivaine coule en nous comme une eau claire.

Éditions Picquier

Fiche technique

Titre L’Été de la sorcière

Autrice : Kaho Nashiki

Édition : Philippe Picquier

Nombre de pages : 168

Date de parution : Mars 2021

Âge : À partir de 12 ans

Prix : 18.00€

Récompense : Prix Konishi de Traduction Littéraire 2022

Mon avis sur L’Été de la sorcière

Après ma lecture très mitigée du Pont des Tempêtes de Danielle L. Jensen, j’ai voulu me tourner vers un style et une ambiance totalement différents en extirpant L’Été de la sorcière de Kaho Nashiki de ma wishlist.

Et figure-toi que j’ai passé un très agréable moment avec ce petit roman japonais qui se lit rapidement et facilement.

L’Été de la sorcière, un moment de douceur garantit

Dans L’Été de la sorcière, nous rencontrons Mai, une adolescente de 13 ans qui part quelques semaines à la campagne, chez sa grand-mère, pour se ressourcer après avoir été harcelée au collège. Là-bas, elle va découvrir une autre façon de vivre et de voir la vie, dans un quotidien au plus proche de la nature et du jardin.

C’est un roman sensible, un récit d’apprentissage qui appelle à la contemplation et à profiter du moment présent dans une écriture et un style contemporains agréables. C’est une lecture reposante, où il ne se passe certes pas grand-chose, mais où suivre le quotidien simple de cette grand-mère et de sa petite-fille suffit à nous divertir.

Photo du film The Witch of the West is Dead adapté du roman et sorti en 2008, mais qui semble introuvable aujourd’hui.

Le récit est enrichi de plusieurs réflexions autour des thématiques la différence, de réussir à s’affirmer en tant que soi, de l’anxiété, de l’immatérialisme, du féminisme, de l’importance des souvenirs et des choses simples, de la transmission et des relations intergénérationnelles.

Ces propos m’ont d’abord paru un peu “survolés” et manquants d’originalité, et puis j’ai découvert dans la postface du livre que celui-ci avait été publié pour la première fois en 1994, ce que je ne savais pas du tout. Et ce qui explique aussi mes impressions de manque d’approfondissement et d’originalité qui sont en réalité dues à l’époque où L’Été de la sorcière a été écrit… et qui prouve ainsi la modernité du récit de Kaho Nashiki qui, hormis cette petite remarque, pourrait très bien passer pour un roman sorti il y a quelques années ! C’est assez impressionnant.

La version que Picquier a rééditée en 2021 (celle que j’ai lue) a été enrichie de trois nouvelles inédites de l’autrice qui viennent s’ajouter au texte original et qui le closent d’une jolie manière en y apportant, à mon sens, une véritable valeur ajoutée.

En bref

En bref, L’Été de la sorcière de Kaho Nashiki est une très jolie lecture de printemps ou d’été que je te conseille. Elle est idéale pour un instant de douceur, de déconnexion et de détente dans une ambiance japonaise de transmission intergénérationnelle.

Ma note

Ma note : 14/20

La citation de L’Été de la sorcière

Mais tout ceci appartient à un lointain passé. Malgré tout, il arrive que des scènes de cette époque surgissent si nettement dans mon esprit que je ne peux m’empêcher de fermer les yeux. Les doux rayons du soleil qui pénétraient par la fenêtre de la cuisine, teintant d’orangé les murs, la table, les couverts, le gâteau, le buste de ma grand-mère souriante. Les dernières lueurs d’un paisible hiver.

Kaho Nashiki, L’Été de la sorcière

Le mot de la fin

Je crois que, si la littérature japonaise n’était clairement pas ma tasse de thé il y a quelques années, je commence désormais à y trouver un réel plaisir. Ce qui me réjouit au vu de toutes les nouvelles portes livresques qui s’ouvrent à moi !

Et toi, tu aimes la littérature japonaise ? Tu as lu L’Été de la sorcière de Kaho Nashiki ?

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

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