
Résumé de l’éditeur
Que se passerait-il si le fils de la présidente des États-Unis et le prince d’Angleterre devenaient… beaucoup plus que des amis ?
Quand sa mère a été élue présidente des États-Unis, Alex Claremont-Diaz s’est aussitôt retrouvé propulsé au rang de prince de la nation. Charismatique, intelligent, charmeur… son potentiel de séduction auprès des millennials est un atout majeur aux yeux de la Maison-Blanche. Seul problème : Alex est l’ennemi personnel du vrai prince, Henry – celui dont la grand-mère règne de l’autre côté de l’Atlantique. Et, quand la presse met la main sur la photo d’une altercation entre les deux jeunes gens, les relations anglo-américaines s’enveniment… en pleine campagne de la présidente pour sa réélection !
Chefs de famille et chefs d’État – assistés d’une armée de conseillers aux abois – échafaudent à la hâte un stratagème pour réparer cet incident diplomatique : les deux rivaux sont donc contraints de feindre la réconciliation à longueur de mises en scène sur les réseaux sociaux. Mais cette fausse amitié ne tarde pas à se faire plus problématique que tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Un secret bien gardé qui, s’il était révélé à la face du monde, pourrait faire dérailler la campagne de la présidente et compromettre l’image soigneusement lisse de la famille royale…
Ils sont ennemis jurés depuis des années… Mais que se passerait-il si le fils de la présidente des États-Unis et le prince d’Angleterre devenaient tout à coup beaucoup plus que des amis ? Cauchemar d’attachés de presse, interrogations, parfois intimes, sur l’identité, la notoriété et l’ouverture d’esprit de l’opinion publique comme du système médiatique… ce roman à la fois brillant, subtil et incandescent vous donnera tout simplement envie de retomber amoureux.
Lumen
Fiche technique
Titre : My Dear F***ing Prince
Autrice : Casey McQuiston
Édition : Lumen
Nombre de page : 601
Date de parution : 23.09.2021
Âge : À partir de 17 ans
Prix : 17.00€
Mon avis
Pfff… Bon, si tu as comme une impression de déjà vu, c’est normal.
Je ne sais pas si tu te souviens, mais j’ai lu la VO de ce bouquin cet été parce qu’en femme de principes qui se respecte, j’avais décidé dur comme fer de ne rien avoir à faire avec la VF (rapport à ce titre, mais ne me lance pas là-dessus parce qu’on ne s’en sortirait pas). Sauf que le niveau d’anglais était tellement élevé que je suis loin d’avoir tout saisi, ce qui a beaucoup entaché ma lecture. Alors maintenant que toute la bookosphère a eu un coup de cœur monumental pour lui… Bah j’ai l’impression d’avoir loupé un sacré truc ! Je me suis donc lancée dans une relecture (et je verrai plus tard ce que je ferai de mes principes).
Et comme je suis une fille honnête, je dois bien l’avouer : je me suis complètement plantée.
Oublie ce que j’ai pu dire dans mon premier avis. Parce que ce livre est génialissime. Un peu plus que cela, même (😏). Imagine-toi que j’ai lu les 600 pages en 3 jours, tout à fait incapable de faire autre chose que lire – alors que je savais déjà parfaitement de quoi il retournait. Mais il y a quelque chose de particulier dans cette histoire, une sorte de magie que je serai bien incapable de qualifier, mais qui nous transporte immédiatement et nous transperce le cœur.
J’ai donc tremblé, fangirlé, ri, pleuré (un peu), pour Alex et Henry. Mais aussi pour tout ce qu’ils représentent. Tous les messages qu’ils nous transmettent. C’était magnifique. Vraiment. Je crois que je pourrais encore le relire, là tout de suite. Surtout en sachant que je retrouverai la sublime plume de Casey McQuiston qui m’a donné envie de surligner les deux tiers du livre pour pouvoir y retourner à volonté.
Franchement, je suis éblouie. Et encore une fois : mon premier avis était seulement influencé par ma mauvaise compréhension de l’anglais (pour ma défense, le niveau était vraiment difficile). Alors le seul point noir de ce roman reste son titre. Mais finalement, est-ce qu’un formidable manuscrit doit pâtir d’une mauvaise décision éditoriale (aussi affreuse soit-elle) ? Je te laisse en juger par toi-même (pourquoi pas en commentaires ?). En ce qui me concerne, j’ai largement revu mon avis sur la question – comme tu peux le constater.
Bon, je le redis une dernière fois au cas où ça ne soit toujours pas assez clair : Ne te laisse pas influencer par son titre parce que ce qu’il recouvre vaut mille fois le détour. Ce livre est incroyable, tu dois le lire. C’est quasi-indispensable. Voilà.
La citation
[Mail d’Alex à Henry]
Bref, j’étais en train de trier mes cours quand j’ai retrouvé une dissert sur la correspondance de Hamilton pendant la guerre d’Indépendance. Et tu sais quoi ? Je me suis dis qu’il était clairement bi. Ses lettres à Laurens étaient presque aussi romantiques que celles qu’il écrivait à sa femme : la plupart se terminaient par « À toi » ou « Avec toute mon affection ». Le dernier courrier qu’à reçu Laurens avant de mourir s’achevait carrément sur un « À toi pour toujours ».
On peut m’expliquer pourquoi personne dans ce pays ne mentionne jamais la possibilité qu’un de nos pères fondateurs ait été autre chose que parfaitement hétéro ? (Hormis Chernow – sa bio de Hamilton est géniale d’ailleurs – cf. bibliographie en PJ.) Enfin, je sais pourquoi, bien sûr, mais bon…
Bref, je suis tombé sur cet extrait d’une de ses lettres qui m’a fait penser à toi. Et un peu à moi aussi, du coup :
« En vérité, j’ai la malchance d’être un homme honnête, qui dévoile ce qu’il éprouve à tout un chacun, et sans retenue aucune. Je te le dis car tu le sais déjà et n’y verras point de vanité de ma part. Je déteste le Congrès, j’abhorre l’armée, je vomis le monde entier et je me hais moi-même. Une horde de canailles et de fous, voilà ce que nous sommes. Exception faite, peut-être, de toi… »
Je repense à l’histoire, et je me demande si (et comment) elle se souviendra de moi. Et de toi aussi, d’ailleurs. Au passage, ça aurait de la gueule si on écrivait toujours comme ça aujourd’hui, tu ne trouves pas ?
L’histoire, hein ?
Elle est en marche. Et je te parie qu’on pourrait changer les choses, si on essayait…
Avec toute l’affection d’un homme qui perd un peu la tête,
Alex, toujours Bon Premier sur les Déclarations blasphématoires sur les Pères fondateurs
Casey McQuinston, My dear f***ing prince
Ma note

Le mot de la fin
Et toi alors, il t’arrive de revoir ton avis après relecture ?
Amandine Stuart