Couverture du livre Un monde plus-que-parfait de Emmanuel Brault

Résumé d’Un monde plus-que-parfait

À quoi sert un banc public ? À trouver, par exemple, une annonce qui peut vous donner la chance d’embarquer pour Pandore, une nouvelle terre à coloniser. C’est ce qui arrive à Alfred qui y voit une formidable invitation à fuir un quotidien bien morne.

Sur le papier, c’est beau comme dans un rêve… sauf qu’il lui faudra prendre des décisions vraiment radicales pour partir !

Un monde plus-que-parfait est un récit mordant, acide et drôle, une critique grinçante sur la famille, sur les ambiguïtés d’un homme et sur ce que nous sommes prêts à détruire pour d’incertaines bribes de bonheur.

Éditions Mnémos

Fiche technique

Titre Un monde plus-que-parfait

Auteur : Emmanuel Brault

Édition – Collection : Mnémos – Mu

Pages : 128

Parution : 21.08.2024

Âge : À partir de 18 ans

Formats & Prix : Papier : 15.00€  Ebook : 9.99€

Remarque : Je remercie vivement et chaleureusement les Éditions Mnémos pour l’envoi de cet ebook. Je précise toutefois que mon avis n’en sera pas moins transparent, honnête et sincère.

Mon avis sur Un monde plus-que-parfait

On poursuit dans la lignée de ma dernière chronique avec un nouvel avis à propos d’un livre de la rentrée littéraire : Un monde plus-que-parfait d’Emmanuel Brault, que les éditions Mnémos ont gracieusement accepté de m’envoyer en version numérique – et je les en remercie !

Cette petite novella se présente comme une satire acerbe de notre société et de ce qu’elle pourrait bientôt devenir, en prenant la forme d’une sorte de fable philosophique aux accents de science-fiction.

J’aurai tellement aimé apprécier ce livre – d’autant que c’est moi qui ai pris l’initiative d’aller démarcher la maison d’édition, alors je suis encore plus attristée de dire que cette lecture ne s’est pas bien passée du tout (DU TOUT). Pour tout dire, elle m’a même mise très en colère – au point que je l’aurai abandonnée si elle n’avait pas été aussi courte et si je ne l’avais pas reçu en service de presse.

Le problème ? C’est tout ce que représente Un monde plus-que-parfait, et plus particulièrement la voix que l’on entend derrière le texte. Je n’ai pas eu besoin d’aller vérifier quoi que ce soit pour savoir que l’auteur est un homme de 50 ans, cis et blanc qui utilise la voix de son personnage pour pleurnicher sur son propre sort. Il ne fait que tourner en boucle sur les fameux adages “c’était mieux avant”, “les jeunes ne respectent plus rien” et “où va le monde ?” – en somme : c’est un livre réac’.

Ce qui n’est pas nécessairement embêtant… sauf quand chaque phrase et chaque remarque semblent avoir été écrites dans le simple but de provoquer. La drôlerie promise dans le résumé n’est qu’une succession réflexions lourdes qui vont tellement loin dans leurs absurdités qu’elles en deviennent aussi affligeantes que vulgaires. Et je ne suis même pas sûre de pouvoir qualifier ce texte de satire puisqu’une satire se construit sur quelque chose d’existant, alors qu’Un monde plus-que-parfait donne une impression de gratuité malsaine. Je n’ai donc pas compris l’intérêt du récit.

Pourtant, l’idée même du titre et qui est (trop peu) développée dans le texte était socialement et stylistiquement intéressante : celle d’une société qui contrôlerait notre façon de parler pour n’autoriser que le fade présent de l’indicatif et interdire la richesse des autres temps et ce qu’ils sous-entendent. Et l’écriture d’Emmanuel Brault n’est pas déplaisante non plus, ayant même une certaine ressemblance avec le charme de celle de Boris Vian dans L’Écume des jours. Mais ces deux points sont trop sous-exploités, et dans un très mauvais contexte qui plus est.

Bref, je ne crois pas avoir besoin d’épiloguer d’avantage pour te dire qu’Un monde plus-que-parfait d’Emmanuel Brault fut un flop total !

Ma note

Ma note : 05/20

La citation d’Un monde plus-que-parfait

– Trouves-tu normal qu’elle puisse inviter des garçons chez elle alors qu’elle est enceinte jusqu’au cou ? reprit-il.

Il n’était pas question qu’il lâchât aussi facilement. Il était dans son bon droit. En tant que père, il se devait de poser ces questions-là.

– Mon chéri, fais-moi ce plaisir, arrête s’il te plaît avec ce subjonctif. C’est compliqué et ça ne veut plus rien dire.

Elle avait marqué un temps d’arrêt sur le “plaît”, marquant son prodigieux agacement devant ce grand enfant qu’était son mari.

– Le subjonctif formule le souhait, le désir, le rêve.

– Nous avons réalisé tous nos rêves. Le subjonctif ne sert plus a rien.

– Mais…

– S’il te plaît, souffla-t-elle avec cet air de maman blasée auquel il n’avait jamais su résister.

– Trouves-tu normal qu’elle peut inviter des garçons chez elle alors qu’elle est enceinte jusqu’au cou ?

– Une femme enceinte n’aurait pas droit à une sexualité ?

– Je ne sais pas.

– Tu vois !

Le triomphe modeste, elle lui tapota la main :

– Alfred, la vie est simple, tu sais. Il ne faut pas se poser de questions et accomplir tous ses désirs. De quoi tu as envie, là, maintenant par exemple ?

– D’une viande avec mon gratin.

Emmanuel Brault, Un monde plus-que-parfait

Le mot de la fin

C’est la fin de cette semaine de contenus livresques, centrée sur la rentrée littéraire ! Mais on se retrouve dès lundi et les jours suivants pour un programme très différent où il sera notamment question d’une fin de cycle, d’un format inédit et d’un roman bonbon qui mêle amour et inclusion.

Intriguée ?

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Mais avant de partir, viens me dire en commentaires quelle est ta dernière déception littéraire !

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

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