Résumé de l’éditeur
Fils de samouraï, Bashō (1644-1694) a vécu de son art et pour son art dans un dénuement choisi. À l’âge de treize ans, il apprend d’un maître du haïku les rudiments du genre puis fonde l’école de Shōmon. Ses pérégrinations et ses longs séjours dans des ermitages inspireront son œuvre. Il meurt à Ōsaka après avoir confié à ses disciples : “La fleur du haïkaï est dans la nouveauté.”
Ce recueil regroupe l’intégrale des haïkus de Bashō en version bilingue.
Édition bilingue par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot.
Fiche technique
Titre : Haïkus
Auteur : Matsuo Bashõ
Édition – Collection : Points – Points Poésie
Genre : Poésie
Nombre de pages : 480
Date de parution : 21.04.2021
Âge : À partir de 13 ans
Prix : 9.40€
Mon avis
Vendredi soir, j’ai été prise d’une soudaine envie de poésie. J’ai donc fouillé dans ma PAL, pour finalement en sortir ce recueil des Haïkus de Bashõ. C’était ma première véritable rencontre avec cette forme de poèmes dont, je dois bien l’avouer, je doutais qu’elle parviendrait à me séduire.
Eh bien, j’ai très vite été détrompée.
Contemplation
J’ai adoré m’autoriser à être emportée au gré de ces vers, de ces petits poèmes qui sont comme des fulgurances – parce qu’ils parviennent à capturer des instants de vie. Certains sont anecdotiques, d’autres sont fondamentaux, mais tous figent et retranscrivent la beauté du moment présent et la justesse des émotions qui ont traversé le poète. J’en ai eu l’impression en tout cas. C’était vraiment très beau. À la fois contemplatif, poétique, enchanteur, ironique et méditatif. Et en même temps très vivant.
Bashõ a vécu au XVIIe siècle (de 1644 à 1694 pour être précise), c’est-à-dire il y a un bon bout de temps. Et pourtant, je n’ai pas eu l’impression que ses écrits soient éloignés de nous. Ils sont intemporels. Peut-être parce que les sujets de prédilection de l’auteur tournent autour de la nature, des fleurs, de la lune et des saisons, des thématiques qui reviennent sans cesse et qui font de ses Haïkus, non seulement une lecture parfaite en ce moment avec le printemps qui commence à pointer le bout de son nez, mais qui leur donne aussi cet aspect sans âge, éternel et impérissable.
À picorer ou à lire d’une traite (comme je n’ai pas pu m’empêcher de le faire). Mais définitivement à découvrir.
Petit point de culture littéraire : J’ai appris dans l’introduction de ce livre que le haïku est “un poème minuscule en trois vers de cinq, sept et cinq syllabes, au total dix-sept”. Je ne savais absolument pas que c’était une forme si codifiée. Comme quoi on en apprend tous les jours ! Et au passage, Bashõ est considéré comme le plus grand poète japonais, probablement parce que c’est lui qui a donné au haïku ses lettres de noblesse.
En bref
En bref, j’ai adoré ma lecture des Haïkus de Bashõ qui furent une véritable découverte pour leur forme si brève mais percutante. C’est un recueil enchanteur, contemplatif et empli de vérités que je te recommande chaudement – d’autant plus qu’il est idéal pour la saison printanière !
Ma note
Les 5 citations
Première neige.
Un flocon est juste assez lourd
pour incliner la feuille du glaïeul.
Matsuo Bashõ, Haïkus
Le vent d’hiver souffle.
Les yeux des chats
clignotent.
Matsuo Bashõ, Haïkus
Toutes mouillées,
inclinées…
Pivoines sous la pluie.
Matsuo Bashõ, Haïkus
Vieillards en famille.
Déjà des cheveux blancs… des bâtons…
Visite des tombeaux.
Matsuo Bashõ, Haïkus
Je ferme ma porte.
Silencieusement, je me couche.
Joie d’être seul.
Matsuo Bashõ, Haïkus
Le mot de la fin
Est-ce que je suis étonnée que ce recueil soit probablement l’une de mes meilleures lectures du mois de Mars ? Absolument. Est-ce que ça me réjouit malgré tout ? Sans aucun doute !
Tu as déjà lu des haïkus ? C’est une forme de poésie que tu apprécies ?
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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