Résumé de Long Story Short de Lucile Jones
Tillie n’a qu’une ambition : devenir autrice. C’est pour ça qu’elle a quitté sa ville natale sans un regard en arrière, c’est pour ça qu’elle a rejoint l’université réputée de Pittsburgh, et c’est pour ça qu’elle ne laissera rien se mettre en travers de sa route.
Alors, quand elle découvre l’identité de son nouveau professeur d’écriture créative, elle croit d’abord à une mauvaise blague. Le problème n’est pas qu’il soit terriblement jeune, ni même qu’il entraîne l’équipe de soccer de la fac, ça elle pourrait s’y faire. Non, le vrai souci, c’est qu’il est tout sauf un écrivain sérieux. Étudier avec un auteur de romance ? Et puis quoi encore ? Surtout quand ce dernier se révèle être un parfait connard. Un parfait – et très séduisant – connard…
Fiche technique
Titre : Long Story Short
Autrice : Lucile Jones
Édition – Collection : Hugo Roman – New Romance
Nombre de pages : 400
Date de parution : 08.11.2023
Âge : À partir de 17 ans
Prix : 17.00€
Récompense : Prix de la Nouvelle Autrice 2023 du Festival New Romance
Mon avis sur Long Story Short de Lucile Jones
Ce roman me faisait envie depuis plusieurs mois déjà, ce qui fait que je ne me suis pas fait prier pour le découvrir peu de temps après sa sortie – surtout en voyant toutes les chroniques coups de cœur qui pleuvait sur lui à ce moment-là.
Et s’il est vrai que j’ai passé un bon moment en sa compagnie, pour moi Long Story Short n’est cependant pas une lecture exempte de défauts.
Long Story Short, entre écriture et précipitation
Mais commençons d’abord par les points positifs !
J’ai aimé l’ambiance de Long Story Short, avec son héroïne passionnée qui suit des cours d’écriture créative à la fac. (Un roman qui parle d’écriture ? Évidemment que ça ne peut que me plaire !) D’autant que ce n’est pas qu’une thématique de surface : Lucile Jones creuse le sujet et l’exploite d’une manière qui ne pourra que parler aux lecteurices que nous sommes. Cette manière de jouer sur les clichés et de les tordre (avec cette héroïne qui considère la romance comme une sous-littérature et son prof d’écriture qui est un auteur de romance à succès) était appréciable et crée une histoire comme on les aime. J’ai aussi trouvé que le groupe d’amis qui entoure Tillie était bien développé et exploité. Il prend la place qu’il faut dans le roman, juste assez pour qu’on s’y attache et qu’on ait envie de le côtoyer encore.
Maintenant, j’avoue qu’il y a quelque chose qui m’a dérangé dans la construction même de la romance qui met en scène un trope prof/élève avec lequel j’ai toujours un peu de mal. Ici, ce n’est pas que c’est mal fait, c’est plutôt l’attitude et les réactions des personnages qui m’ont laissée dubitative. Ils entrent immédiatement dans un jeu de défiance mutuel, ils se cherchent dès le premier cours… Alors que, pour moi, une situation pareille réclamerait un temps de reconnaissance avant de passer à l’étape suivante. Et leur relation est finalement surtout physique et manque à mon sens d’un peu de profondeur.
Après, ne te méprend pas, Long Story Short reste une romance très sympa – une comédie romantique drôle et addictive. Certaines scènes sont encore gravées dans mon esprit parce qu’elles étaient super, et il y a de fortes chances pour que je lise la suite quand elle sortira. C’est simplement qu’à mes yeux ce roman ne mérite peut-être pas tous les éloges qu’il a reçus.
En bref
En bref, Long Story Short de Lucile Jones est une comédie romantique très sympa, drôle et addictive avec laquelle j’ai passé un bon moment grâce à ses thématiques qui tordent les clichés et à un groupe de personnages soudés et attachants. Je regrette simplement que le trope prof/élève soit entré trop vite dans le vif du sujet, sans prendre le temps de s’apprivoiser, pour entrer dans une relation finalement plus physique que profonde. Mais c’était tout de même une bonne lecture, que je poursuivrai certainement lorsque la suite sortira.
Ma note
La citation de Long Story Short de Lucile Jones
Et soudain, je comprends. Griffin n’est pas en colère, il est vexé. J’étais persuadée qu’il écrivait de la romance par défaut, mais après ce qu’il vient de me raconter, il est évident que ce n’est pas le cas. Il pourrait écrire tout ce qu’il veut, mais il aime sincèrement imaginer des histoires d’amour. Et cette révélation m’oblige à poser un œil nouveau sur ce genre. Et sur lui.
– Il y a une chose que je ne saisis pas, lance brusquement Griffin.
Au même moment, les mots “je suis désolée” franchissent mes lèvres.
– Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? demandé-je aussitôt.
Mais il secoue la tête. Son habituelle moue narquoise a refait surface.
– Oh non, vous d’abord, je ne veux surtout pas vous priver d’une occasion de reconnaître vos torts.
Seigneur, donnez-moi la force de ne pas lui jeter ma bière au visage, et de conserver mon travail par la même occasion. De l’autre côté de la table, Griffin sourit nonchalamment et lève son verre dans ma direction. Réprimant mon envie de lui dire que je suis navrée qu’il soit un tel connard, je rive mon regard au sien.
– Je n’aurais pas dû sous-entendre que la romance n’était pas de la vraie littérature…
– Affirmer, pas sous-entendre.
– C’est vrai. Je n’aurais pas dû affirmer que la romance n’était pas de la vraie littérature.
– Pourtant, vous le pensez.
– À vrai dire, vous êtes le seul auteur de romance que j’aie lu, ça fait peu pour se faire une idée d’un genre.
Griffin secoue la tête, pas vraiment surpris.
– Au moins, vous le reconnaissez.
Je pourrais lui expliquer mon rapport à la lecture, mais ça exigerait de lui parler de mon père, et même si lui-même vient de se confier sur sa mère, je ne suis pas encore prête à lui raconter mon histoire. En revanche, je lui parle volontiers de mon expérience de ce matin, avec ma sélection de livres à l’aveugle, et de fil en aiguille, nous en arrivons à débattre de la nécessité ou non de lire plusieurs genres.
– Je crois que ça dépend de ce qu’on attend de la lecture, dit Griffin après être allé nous chercher de nouveaux verres. Quand on est écrivain, les gens ont toujours tendance à penser que notre vie tourne autour des romans qu’on écrit. Comme si les auteurs de polars ne pouvaient pas lire autre chose.
– Ou les auteurs de romance, le taquiné-je.
– À vous de me le dire !
– Ce n’est pas parce que j’ai admis qu’une histoire d’amour apporterait un plus à mon roman que ça fait de moi une autrice de romance.
– Vraiment ? Vous devriez pourtant y songer, quelque chose me dit que vous feriez des merveilles.
Lucile Jones, Long Story Short
Le mot de la fin
C’est la fin de cette nouvelle chronique ! Mais rassure-toi, au vu du retard que j’ai commencé à prendre, un nouvel avis lecture arrivera très bientôt (probablement dès mercredi) ! Et pour être sûre de ne pas le louper, n’hésite pas à aller t’inscrire à ma newsletter – tu recevras ainsi un petit mail de ma part dès qu’un nouvel article sera publié sur le blog !
D’ici là, je te souhaite un bon lundi et un excellent début de semaine !
Tu as lu Long Story Short de Lucile Jones ? Il te donne envie ?
À bientôt pour un nouvel article !
Amandine Stuart
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