Des rêves dans la marge

Des lectures variées et des avis sincères

Daniel Pennac, Comme un roman

Résumé de l’éditeur

Les droits imprescriptibles du lecteur

  1. Le droit de ne pas lire.
  2. Le droit de sauter des pages.
  3. Le droit de ne pas finir un livre.
  4. Le droit de relire.
  5. Le droit de lire n’importe quoi.
  6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
  7. Le droit de lire n’importe où.
  8. Le droit de grappiller.
  9. Le droit de lire à haute voix.
  10. Le droit de nous taire.

Éditions Folio

Fiche technique

Titre Comme un roman

Auteur : Daniel Pennac

Édition : Folio (n°2724)

Genre : Non-fiction

Nombre de pages : 208

Date de parution : 21.04.1995

Âge : À partir de 17 ans

Prix : 7.50€

Récompense : Prix Sorcières 1993

Mon avis

Ce livre, c’est un peu la référence en matière de théorisation autour de la lecture. Une sorte de bible du bon lecteur. J’en entends parler depuis toujours, que ce soit dans des vidéos booktube ou dans mes différents cours à la fac où les profs y faisaient souvent référence. En mars, j’ai senti que mon tour était venu. Il était temps que je découvre pourquoi Comme un roman de Daniel Pennac était érigé si haut sur le podium des must-have littéraires.

Et, spoiler alert : J’ai beaucoup aimé, au point qu’il soit devenu un coup de cœur.

Au commencement

Mais n’allons pas trop vite en besogne et commençons par le commencement : Au fond, qu’est-ce qui se cache vraiment derrière ce titre et ce résumé énigmatiques ?

Comme un roman est un petit livre de non-fiction qui parle de la place de la lecture dans nos vies, de comment on l’appréhende, de comment on grandit avec et de ce qu’on en fait plus grand, de comment la société se place vis-à-vis de “ce dogme”… Mais surtout, il a vocation à déculpabiliser les lecteurices et à désacraliser la lecture !

Pédagogie

On est prié (je vous supplie) de ne pas utiliser ces pages comme instrument de torture pédagogique.

Daniel Pennac, Comme un roman

Voilà la phrase que met en exergue Daniel Pennac au début de Comme un roman. Et j’ai trouvé ça très fort dans la mesure où il ne cesse de répéter tout au long de son livre que les livres ne devraient jamais être imposés aux lecteurices – puisque, évidemment, c’est on ne peut plus contre-productif ! Il suffit de nous remémorer nos cours de collège/lycée pour le croire sur paroles.

Les cours, et la place de l’école en général, ont d’ailleurs une importance capitale dans ce récit où l’auteur prend l’exemple d’un lecteur lambda qui va grandir en même temps que son rapport à la lecture va évoluer. Des plus jeunes années avec l’histoire rituelle que lisent les parents le soir, au moment du coucher. En passant par l’entrée à l’école élémentaire avec l’apprentissage de la lecture autonome. Sans oublier les lectures obligatoires, passage obligé chez les adolescents. Tout cela est finement disséqué et remis en question dans ces très courts chapitres de 2 ou 3 pages qui ne cessent de détricoter toutes les bonnes paroles que l’on nous a toujours prêchées.

Alors oui, malgré son écriture exigeante, j’ai très vite compris pourquoi Comme un roman est un modèle dont chaque lecteurice, chaque professeur, chaque français devrait s’imprégner et s’inspirer. L’éducation (à la maison et dans les institutions) s’en porterait infiniment mieux, c’est une certitude. Ce livre résonnera en chacun d’entre nous, peu importe l’étape de notre vie que nous soyons en train de traverser. C’est extrêmement intéressant, instructif et pédagogique.

Liberté !

Mais loin de moi l’idée de vouloir imposer quoi que ce soit – ça signifierait que je n’ai rien compris des principes de ce livre, qui sont, en gros : Prenez du plaisir et faites ce que vous voulez ! Abandonnez vos livres. Abimez-les. Relisez-les jusqu’à plus soif. Plongez-vous dans les Harlequin, la Pléiade ou les notices de chez Ikea. Commencez par la fin si ça vous chante. Ou ne lisez pas du tout. Peu importe, du moment que l’on kiffe notre vie de lecteurice !

Ce livre m’a ouvert un nouveau champ des possibles, alors que je pensais déjà être “ouverte d’esprit”. Il m’a fait réfléchir, m’a fait revoir certains jugements ou idées reçues que je pouvais avoir. Et je ne peux que saluer cette performance, même si la première partie (celle autour du tout jeune lecteur) m’a moins passionnée que les suivantes, il n’empêche que Comme un roman est désormais gravé en moi.

En bref

En bref, Comme un roman de Daniel Pennac s’est imposé comme un coup de cœur indispensable de ma bibliothèque. Je conseille ce récit à toutes celles et ceux qui pensent aimer la lecture ou non, ils ne pourront que s’y retrouver et s’en inspirer. Ce fut une lecture qui, malgré une écriture assez exigeante, fut libératrice à bien des égards et source de beaucoup d’inspiration et de remises en questions.

Ma note

La citation

Le droit de relire

Relire ce qui m’avait une première fois rejeté, relire sans sauter de passage, relire sous un autre angle, relire pour vérification, oui… nous nous accordons tous ces droits.

Mais nous relisons surtout gratuitement, pour le plaisir de la répétition, la joie des retrouvailles, la mise à l’épreuve de l’intimité.

”Encore, encore”, disait l’enfant que nous étions… Nos relectures d’adultes tiennent de ce désir-là : nous enchanter d’une permanence, et de la trouver chaque fois si riche en émerveillements nouveaux.

Daniel Pennac, Comme un roman

Le mot de la fin

Commençons la semaine sur les chapeaux de roues avec un livre coup de cœur et indispensable !

Tu connais Daniel Pennac et son désormais célèbre Comme un roman ?

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

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