Résumé de l’éditeur

« ll y avait cette machine à écrire. C’étaient les années 1980, l’ère du papier peint psychédélique et des cordons téléphoniques en queue-de-cochon. J’avais, moi, cet âge où le monde est trop haut et trop grand, hors de portée, même en me hissant sur la pointe des pieds. Et donc, il y avait cette machine à écrire. Dans un coin du cagibi, à ma portée, elle. En appuyant sur une touche, je pouvais voir la barre à caractères s’élancer, s’abattre sur la feuille et repartir en sens inverse dans un “tchac !” jubilatoire. »

De l’eau a coulé sous les pages depuis que Christelle Dabos a remporté le concours Gallimard du premier roman jeunesse avec le tome 1 de la saga phénomène La Passe-miroir. Quatre tomes et dix ans plus tard, l’autrice revient avec ce récit, aussi sensible que virtuose, pour nous raconter comment ses histoires prennent vie.

Éditions Le Robert

Fiche technique

Titre Et l’imagination prend feu

Autrice : Christelle Dabos

Édition – Collection : Le Robert – Secrets d’écriture

Genre : Non-fiction, Essai

Nombre de pages : 192

Date de parution : 27.10.2022

Âge : À partir de 15 ans

Prix : 15.90€

Mon avis

Nous connaissons tous Christelle Dabos, l’autrice de La Passe-miroir qui a rencontré tant de succès auprès des lecteurs de fantasy avec son style bien à elle, son univers incroyablement développé et ses personnages si réalistes. Moi-même, j’ai plongé corps et âme dans cette histoire qui restera longtemps une de mes références.

Mais comment Christelle Dabos est devenue Christelle Dabos, celle que l’on connaît aujourd’hui ?

C’est la question à laquelle elle propose de répondre dans Et l’imagination prend feu, sorti tout récemment aux Éditions Le Robert, dans lequel elle se livre sur son parcours, comment elle en est venue à l’écriture et la manière dont elle l’aborde.

Boum

J’ai commencé ce livre le 2 novembre… et je l’ai refermé le lendemain, totalement conquise et certaine d’être face à un énorme coup de cœur. Et en effet, c’en fut un gros, de coup de cœur.

Parce que ce récit est loin d’être un coup commercial (comme certains n’hésiterons sûrement pas à le dire). C’est beaucoup plus que ça : un livre qui m’a passionnée du début à la fin, duquel je ne pouvais plus me décrocher (même à 1 heure du matin), qui m’a touché, a résonné en moi de nombreuses façons, m’a fait comprendre beaucoup de choses, m’a énormément appris… et, je crois, m’a fait un peu grandir.

Ce livre est divisé en quatre temps :

  1. “La danse des dominos”
  2. “L’état d’écriture”
  3. “L’effet-miroir”
  4. “Les conseils”

J’ai pensé à te décrire chacune de ses parties, et puis en fait non. Parce que, comme un bon roman, je refuse de te spoiler Et l’imagination prend feu. Je refuse de te gâcher le plaisir que j’ai eu à le découvrir, la surprise qui m’attendait à chaque page tournée. Parce qu’il y en a, des surprises, et pas qu’un peu.

Cadeaux

Ce livre est extrêmement documenté par Christelle Dabos, ce qui rend le récit extrêmement dynamique. Entre son premier poème qui date de l’école primaire, le premier fanart qu’elle a reçu, de nombreux extraits de textes (pas seulement de La Passe-miroir ! Mais aussi de ses nombreuses autres expériences d’écritures qui sont restées dans ses tiroirs !), des captures d’écrans de ses échanges de mails avec Gallimard Jeunesse, des avant/après au fur et à mesure des réécritures, son premier croquis de la Citacielle, les notes préparatoires de ses projets, les corrections proposées par son éditeur sur le manuscrit de La Passe-miroir, et j’en oublie certainement… Mes attentes ont largement été dépassées !

Mais Et l’imagination prend feu n’est pas qu’un amas de documents posés là en guise offrande. Bien sûr que non. Parce que j’ai ressenti que Christelle Dabos se livrait vraiment, avec beaucoup de pudeur et de recul sur elle-même. Elle n’a pas peur de faire son autocritique, de dire ce qui la blesse, ce qui la touche, ses exigences, ses peurs et ses espérances. Et, quelque part, je me suis sentie assez privilégiée de pouvoir accéder à ces réflexions.

Justesse

Et puis, bien sûr, il y a cette plume. Celle qui a fait que j’ai été si chamboulée par La Passe-miroir et que je m’y suis tant accrochée. C’est espiègle, ça touche juste, toujours. C’est empreint d’humour et de magie et ça nous transporte aux confins de notre âme. Absolument magnifique.

Tiens, une petite citation que l’éditeur a mise en exergue et que je trouve si bien choisie. (C’est cadeau. Profite.)

J’écris. J’écris à rebours des désirs, à contresens des modes, j’écris là où personne ne m’attend, j’écris là où je veux être.

CHRISTELLE DABOS, ET L’IMAGINATION PREND FEU

Et comment pourrais-je parler de ce livre sans évoquer une des choses essentielles qui le composent ? Je pense bien sûr aux conseils d’écriture qui sont disséminés un peu partout et dont on s’imprègne forcément. Ils sont terriblement inspirants, emplis de bienveillance et ils m’ont vraiment donné du baume au cœur. Pas que j’écrive autre chose que ces chroniques, mais ça m’aurait presque donné envie de me lancer dans mon propre univers. Et si ça, ce n’est pas la preuve du talent de Christelle Dabos, je ne sais pas ce que c’est.

En bref

En bref, Et l’imagination prend feu de Christelle Dabos fut un énorme coup de cœur. Les fans de La Passe-miroir seront servis, tout comme les passionnés d’écriture. C’est une plongée au cœur de l’autrice qui nous révèle beaucoup de choses sur elle – mais qui nous offre aussi notre propre voyage introspectif qui nous permet beaucoup de réflexions. Enfin voilà, Et l’imagination prend feu est clairement devenu un des incontournables de ma bibliothèque !

Ma note

La citation

Mon histoire, c’est moi ; je prends chaque critique personnellement. Un ami me dit : “On sent que ton texte n’est pas abouti.” Je suis formidablement froissée. Bien sûr que ça l’est, abouti, je me suis rudement appliquée d’abord, et puis, eh, c’est pas facile d’inventer soi-même un monde de A à Z, avec son passé et son présent, ses lois et ses transgressions, ses possibles et ses interdits, de lui donner de la consistance, et de la cohérence, et de la continuité, je vous y verrais bien à ma place, là, hein, eh, d’abord, zut, crotte, flûte.

Christelle Dabos, Et l’imagination prend feu

Le mot de la fin

Mais dis donc, c’est qu’il y a une avalanche de coups de cœur par ici en ce moment ! J’espère qu’il y en aura un qui saura te séduire tout autant qu’il m’a séduite, moi. Mais, si ce n’est pas le cas, pas d’inquiétude : Une nouvelle chronique coup de cœur arrive d’ici peu. (Mais chut ! Je ne t’ai rien dit !)

À bientôt pour un nouvel article !

Amandine Stuart

5/5 - (4 votes)

0 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.