Résumé de l’éditeur
Lilly, petite fille introvertie n’a pas les mots pour s’exprimer, elle attend impatiemment de savoir lire et écrire. Pourtant, elle sent déjà que les histoires et le monde de l’écriture l’habite. profondément. Un jour, elle fait la rencontre de Sarah qui n’a peur de rien. Et si finalement Lilly lui ressemblait ?
« Lilly aurait voulu remonter ses manches plus souvent, et ainsi se salir les mains. Son coeur n’aurait plus été enfermé dans un coffre-fort. Les gens l’aurait découverte alors, entière. Lilly aurait été à la rencontre des autres et du monde. Elle aurait même laissé ses traces sur le tronc des arbres, les nuages et la pluie. Ses voyages se seraient remplis d’encre et les feuilles se seraient embrasées. le papier roussi par les flammes aurait noirci jusqu’aux dernières pages. Un noir ébène, absolu. Et la fumée serait montée jusqu’au ciel. »
Fiche technique
Titre : Lilly et le labyrinthe
Autrice : Blanche Martire
Édition : Fabert
Nombre de page : 100
Date de parution : 06.05.2021
Âge : À partir de 8 ans
Prix : 10.00€
Remarque : Je remercie vivement et chaleureusement l’autrice, Blanche Martire, pour l’envoi de ce livre. Je précise toutefois que mon avis n’en sera pas moins transparent, honnête et sincère.
Mon avis
Lilly est loin d’être une petite fille ordinaire. Nous nous en rendons vite compte. Pourtant, elle va vite comprendre que, pour une enfant, la différence n’est pas forcément une force.
Obligée d’évoluer entre la cour d’école où elle ne parvient pas à s’intégrer avec les autres enfants et un monde rempli d’adultes désarçonnés de voir cette fillette si mature et intelligente, Lilly est perdue et ne trouve nulle part une place qui lui conviendrait vraiment.
Ses seuls refuges sont son imagination et ses idées qu’elle transpose à travers l’art pour se créer des mondes où elle se sent bien. Mais il y a aussi quelques rares personnes qui lui permettent d’être elle-même : son papa, qui la laisse s’exprimer mais qu’elle voit trop peu – mais aussi ses deux amies, de toujours ou de rencontres récentes, qui la comprennent et la soutiennent. Mais tout cela reste bien maigre pour évoluer dans l’immensité du monde et de ses possibilités.
J’ai apprécié ce petit roman d’une centaine de pages qui saura très bien accompagner les enfants entre 8 et 10-11 ans. Il a la qualité de très bien décrire la différence, l’hypersensibilité, la solitude, la timidité et le désarroi que ressent chaque enfant à un moment ou un autre de son existence. Mais il a aussi l’avantage de présenter des clefs et un modèle à suivre pour montrer que ce n’est ni un défaut ni une fatalité. Les enfants ont le droit d’être des artistes, de tomber amoureux de quelqu’un à qui l’on ne s’attend pas, d’être heureux comme ils sont… et de l’exprimer ! Mais surtout, surtout, ils ont le droit (et je dirai même le devoir) de rêver !
Alors pourquoi ne pas aller rêver avec Lilly ?
La citation
Lilly savait d’avance que la majorité des enfants seraient en désaccord avec elle. Lilly n’arrivait pas à les comprendre. Certaines choses lui paraissaient évidentes. Elles résonnaient du fond de son âme.
Les volcans couronnent le feu. L’océan recouvre la terre. L’air brasse le monde. Le sol regorge de naissances. Les êtres humains sont inférieurs à ces quatre éléments, pensait-elle.
Ce devait être aux humains d’obéir aux lois de la nature. Comment ne pas trouver logique de la protéger ? La Terre ne tourne pas pour eux seuls. Elle abrite d’autres formes de vie.
Lilly se fit cette réflexion :
M. Fény, Mme Piquet, les pilleurs de la Terre avaient tous un point commun : ils voulaient égaler Dieu. Ils se sentaient tout-puissants. Dieu n’a pas créé l’homme à son image, l’homme s’est lui-même proclamé Dieu.
Blanche Martire, Lilly et le labyrinthe
Ma note
Le mot de la fin
Qui ici a des envies de retour en enfance ?
Amandine Stuart
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