Des rêves dans la marge

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Auður Ava Ólafsdóttir, Miss Islande

Résumé de l’éditeur

Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d’accomplir son destin : elle sera écrivain. Sauf qu’à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande.

Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d’énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l’amie d’enfance qui s’évade par les mots – ceux qu’on dit et ceux qu’on ne dit pas –, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche…

Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.

Zulma

Fiche technique

Titre Miss Islande

Autrice : Auður Ava Ólafsdóttir

Édition : Zulma

Nombre de page : 288

Date de parution : 05.09.2019

Âge : À partir de 15 ans

Prix : 21.50€

Récompense : Prix Médicis étranger 2019

Remarque : J’ai lu ce livre dans le cadre de ma participation au challenge Autrices au monde, le pays mis à l’honneur en ce mois d’Avril 2022 étant l’Islande.

Mon avis

Le challenge Autrices du Monde d’Avril nous emmène en Islande où j’ai décidé de me confronter à l’écrivaine la plus célèbre du pays : Auður Ava Ólafsdóttir avec le roman Miss Islande qui a connu le plus de succès et remporté le Prix Médicis étranger en 2019.

Miss Islande nous fait donc suivre Hekla, une jeune provinciale vivant pour la littérature, qui en 1963 part tenter sa chance à la capitale et y retrouver ses deux amis d’enfance : Jón John, homosexuel rêvant de pouvoir vivre sa vie sans craintes, et Ísey, qui a 22 ans est déjà mariée, mère d’un enfant en bas âge et responsable d’une maisonnée.

J’ai été stupéfiée par ce que nous dévoile cette histoire : trois portraits, trois destins d’une jeunesse aux espérances bafouées par une société renfermée sur elle-même, sur ses traditions et son époque.

Jón John, Hekla et Ísey sont des personnages, ou plutôt de véritables héros, comme on en voit trop peu en littérature. Sans en avoir conscience, ils représentent tout l’apanage de ce roman à l’action douce et lente, mais aux thématiques révoltantes.

Une ode au féminisme, à la tolérance et à la liberté qu’il ne te reste plus qu’à découvrir !

La citation

Assise à la table de la cuisine avec la petite qui s’agite, elle se tait un moment en me lançant des regards inquisiteurs.

– Tu n’as toujours pas avoué à ton poète que tu écris ?

Elle aurait aussi bien pu me demander : Est-il au courant que tu caches en toi une bête sauvage qui n’attend que d’être libérée ? Un écrivain est-il capable de comprendre un autre écrivain ?

– Il ne m’a pas posé la question, dis-je.

– Il t’a déjà emmenée au café Mokka ?

– Je l’ai évoqué une fois avec lui.

– Et qu’est-ce qu’il a répondu ?

– Que personne ne vient avec sa petite amie. Et qu’il pensait que je n’aimais pas le café.

– Les hommes naissent poètes. Ils ont à peine fait leur communion qu’ils endossent le rôle qui leur est inéluctablement assigné : être des génies. Peu importe qu’ils écrivent ou non. Tandis que les femmes se contentent de devenir pubères et d’avoir des enfants, ce qui les empêche d’écrire.

Auður Ava Ólafsdóttir, Miss Islande

Ma note

Le mot de la fin

Tu as lu Miss Islande ?

Amandine Stuart

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